Pour accéder à l’ensemble des fonctionnalités de recherche et à tous les contenus éditoriaux, abonnez-vous dès aujourd’hui ! » [6]. L'un des attentats anarchistes de ces années-là : le 5 décembre 1893, à la Chambre des députés La propagande socialiste n'est point faite de violences et de provocations : elle est faite d'idées, de statistiques précises, de passions généreuses. Il est décédé le 3 janvier 1894 dans Vlagtwedde. De fait, on n’eut aucune mort à déplorer. Il exerce divers emplois manuels en tant qu'apprenti et se passionne pour l'astronomie et la philosophie. ; mesures prises pour en arrêter la diffusion (1881-1913). Le texte sera abrogé en 1992. Peu après, il est finalement immobilisé et arrêté par les badauds et les gendarmes. Sa mort entraîne la colère des anarchistes qui adoptent pour hymne la chanson La complainte de Vaillant de F. Xan-Neuf et de Charles Spencer. Sa mémoire perdure à travers les attentats qui se succèdent : Émile Henry, qui lance une bombe au café Terminus le 12 février 1894, une semaine après son exécution, puis Caserio, qui assassine Sadi Carnot le 24 juin 1894, convoquent son souvenir et entendent venger son exécution. L'auteur de ces attaques de 1892, François Ravachol, a dynamité à quatre reprises les immeubles où résidaient les magistrats chargés de juger les militants libertaires. Lors du Congrès international, qui se tient à Londres en 1881, les principes de la propagande par le fait et de l’action insurrectionnelle sont adoptés. L'Anarchiste, Paris, Paul Ollendorff, 1893. Une lueur vive apparaît au niveau des tribunes de la deuxième galerie ; une grêle de projectiles s’abat et frappe, de manière aléatoire, députés, huissiers et spectateurs. Il est l'une des cibles principales du mouvement anarchiste : il avait refusé de gracier Ravachol, Auguste Vaillant, guillotiné le 5 février 1894 pour l'attentat de la Chambre des députés du 9 décembre 1893, et Émile Henry[1]. Qu’importe la mort de vagues humanités si, par elle, s’affirme l’individu [21] ? Elle témoigne non seulement de la volonté de retracer l’événement, mais aussi d’en dénoncer la brutalité, d’en démontrer l’illégitimité et la vacuité. Comme lors du procès de Rome, qui a lieu après l’arrestation de 200 personnes considérées comme anarchistes à la suite de la manifestation du 1er mai 1891. M. Ch. La conséquence directe des actes anarchistes est l'adoption des « lois scélérates » en 1893 et 1894. Face à l'acte, tout le reste semble littérature, les mots paraissent trop empreints de rhétorique. Les tensions culminent en août 1893, . F/7/12518. Sur l'échafaud, finalement, un instant avant de mourir, il lance à la foule : « Courage, les amis ! ». Ceux qui font cela ne sont plus hors la loi, ils sont hors de l’humanité [...]. À leurs yeux, l’attentat n’est que le résultat de l’orgueil démesuré d’un criminel de droit commun, « d’humeur vagabonde [et] incapable de se fixer », que « les lauriers de Ravachol […] empêchaient de dormir ». À droite, l'abbé Lemyre s'affaisse, il est aussitôt transporté par ses collègues, il est couvert de sang. Le président de la République meurt des suites de cette importante hémorragie peu après minuit (décès constaté à 0 h 40) le 25 juin 1894, dans les locaux de la préfecture du Rhône. Après cet attentat, la Chambre a adopté une série de lois anti-anarchistes connues sous l'appellation de « lois scélérates ». » [4], — « Depuis son incarcération à la prison de la Santé, l’anarchiste du Palais-Bourbon a déjà dévoré une dizaine d’ouvrages d’histoire ou de philosophie ; il a également lu entièrement un traité d’astronomie. Attentat anarchiste Boulevard Saint-Germain. Le 10 janvier 1894, l’abbé Lemire, député, blessé par l’explosion, écrivit à Me Labori une lettre par laquelle il demandait aux jurés de ne point se montrer inexorables. (Vifs applaudissements sur tous les bancs.) [8] Cette thématique fait l’objet d’un travail de thèse en cours, dont certains éléments sont présentés ici et là. Ces dernières sont alors au cœur de l'attention : une grève s'y déroule, devenue enjeu national depuis que l'armée a été dépêchée sur place. Il y descendit le 27 novembre 1893 et sur le registre s’inscrivit sous le nom de Marchal. Son acte fait suite à une série d'attentats qui ont semé la panique en France en 1892, et dont le but est de déstabiliser la société en recourant à la « propagande par le fait », c'est-à-dire à la violence plutôt qu'à l'éducation des masses laborieuses et à la simple propagande, une attitude théorisée dans les années 1880 par certaines mouvances anarchistes européennes. Son avocat, maître Labori, abonde dans le même sens et souligne qu’il a voulu « attirer l’attention de la Chambre sur les malheureux » et dire aux députés, après l’attentat : « Si les députés ne s’occupent pas des malheureux, les malheureux s’occupent des députés [17]. À la préfecture, la plaie est examinée par de nombreux médecins et chirurgiens qu'on a fait venir de la faculté de médecine de Lyon. En un mot, nous devons faire notre possible pour détruire la bourgeoisie et les gouvernements. Tout acte qui dévoile la fragilité des structures étatiques, bourgeoises, et permet ainsi de réveiller les opprimés est encouragé. 1893-27 juillet 1894 : lois scélérates de répression contre les anarchistes. Une collection de journaux réimprimés en intégralité. Il quitte Paris, et s’installe à Villeneuve-Saint-Georges. Aussitôt après l'attentat du 9 décembre, des lois sont votées en urgence pour lutter contre le terrorisme anarchiste. Finalement cette passion, a priori pourtant inoffensive, se retrouve donc utilisée par une partie de la presse pour amplifier la monstruosité du portrait : peut-être même que sa fascination pour cette science aurait contribué à son passage à l’acte, semble ainsi suggérer le journal. Vaillant avait trouvé un emploi dans une maroquinerie ; travailleur, rangé, il payait régulièrement son loyer. 64- FEUILLETON DU 10 DECEMBRE 1893 (1) LES DRAMES DE LA PAIX PANTALON ROUGE TROISIEME PAnTIB LE FORT DE LA MORT vi (Suite) Robert suivit ce regard. Un auteur ou journaliste dans la famille ? À l’égard de ce procédé qu’ils jugent inédit, même si les machines infernales et les grenades ponctuaient déjà les tentatives d’assassinat des chefs d’État, du Consulat au Second Empire, les contemporains éprouvent un vif intérêt, empreint d’une profonde appréhension. Exécution de l'anarchiste Émile Henry. Le concierge du bâtiment se saisit du colis et l'amène au commissariat de police du 1er arrondissement, au 21, rue des Bons-Enfants. 10Dans cette mise en avant d’une menace anarchiste qui s’abat inlassablement et indistinctement, le choix de Vaillant, à savoir frapper la représentation nationale dans l’enceinte même de l’Assemblée, n’éveille guère de remarques particulières, tout au moins dans un premier temps. Le socialisme ne triomphera que par le droit et la volonté pacifiquement exprimée de tous les peuples (Le Journal, 10 décembre 1893). « La nouvelle de l'explosion a été vite colportée dans la capitale. Un attentat anarchiste, dont la nouvelle provoquera dans le pays entier un mouvement l'indignation, a été commis hier à la Chambre des députés. Ses activités politiques lui valent une condamnation, puis l’exil d’Italie. As-tu pensé parfois, que ces points qui scintillent, Le Petit Journal Supplément du dimanche ; 23 décembre 1893 - Source BnF. Sante crée même à Milan un petit groupe anarchiste « A pe » (c’est-à-dire Sans rien) avec lequel il distribue aux chômeurs du pain et des brochures devant la bourse du travail. Armand Schulé se déclara fort intéressé par le sujet. Certes, il n’est guère de corps disloqués, de visages meurtris, de blessures sanglantes, comme dans le cas des attentats meurtriers commis au commissariat des Bons-Enfants, le 8 novembre 1892, et au théâtre Liceu à Barcelone, le 7 novembre 1893 [9], à propos desquels la presse multiplie les illustrations explicites. En effet, quelques semaines seulement avant l’attentat, on lit dans le journal anarchiste La Révolte un appel à dons pour ce cercle où il est précisé qu’il a été fondé « pour l’étude des sciences naturelles, avec bibliothèques, conférences scientifiques, etc. 12En regard de ces intentions, l’atteinte à l’édifice ne suscite guère de débats et n’est pas retenue dans le verdict. C’est l’acte d’un fou. À l’aube du 5 février 1894, Vaillant fut exécuté. ». À quoi bon perdre son temps à analyser les causes de cet état d'esprit qui fait retour à la sauvagerie primitive de l'espèce ? Une fois adulte sa situation semble tout aussi miséreuse : après quelques années où les petits boulots s’enchaînent, il tente sa chance en Amérique et s’installe à Buenos Aires avec sa compagne en 1890. ». ». Tal vez desee visitar también nuestros contenidos en español en Cairn Mundo. (Paris: Le pere Peinard, 1893), 43. Colette, le parcours d’une légende littéraire, Il y a cent ans : l’anarchiste qui a « vengé Jaurès » en tuant un Camelot du roi, 14 janvier 1858 : L’attentat contre Napoléon III qui changea le sort de l’Italie. depuis qu'elle est triomphante, n'a pas fait grand-chose pour améliorer les lois, a été timide et paresseuse dans ses réformes et n'a rien fait du tout pour en apprendre le respect. Il milite aux Égaux de Montmartre, qui tente de mobiliser les habitants contre Jules Ferry, baptisé Ferry-Famine ou encore Ferry-Tonkin. Ce que l’on peut dire, c’est que la bombe permit de faire voter les lois dites scélérates qui prohibaient toute propagande révolutionnaire, anarchiste ou non. Il quitta Paris — il résidait à cette époque rue Hermel, XVIIIe arr. Comment ne rien laisser passer ? See also "Une bombe. Plus que le choix qui était le sien de frapper les représentants de la souveraineté nationale, c’est sa mort injuste qui est retenue. Son usage est encouragé, son maniement est explicité dans bon nombre de publications anarchistes. La première, votée deux jours après, modifie la loi sur la liberté de la presse de 1881 : désormais, l'apologie de crimes est punie, alors qu'auparavant seule la provocation indirecte l'était. D'ailleurs, il veut, par ce . Que leur importent les doctrines, que leur importent les idées, que leur importent les hommes ? Non. 4L’image fige le moment où la bombe lancée par Vaillant explose. Tous droits réservés pour tous pays. [12] L’Intransigeant, La Lanterne ou encore La Petite Presse datés du 13 décembre 1893. Le 10 novembre, le même journal, comme nombre de ses confrères, réclame des mesures d'exception, à commencer par l'augmentation des forces de police. Un quart d'heure plus tard, alors que Sadi Carnot salue une foule compacte et vient de faire écarter un cavalier lui gênant la vue, la voiture présidentielle s'engage rue de la République. En 1887, Vaillant était secrétaire du groupe socialiste « Les Égaux de Montmartre ». Le terme « débâcle » ne renvoie pas ici à l’échec de la révolution, mais bien à la débâcle du capitalisme, qui dans l’esprit des révolutionnaires finirait nécessairement par arriver à plus ou moins long terme. De retour en France, le 9 décembre 1893, il jette une bombe dans la Chambre des députés, blessant plusieurs personnes. Vous n’êtes actuellement pas connecté(e) en institution. Lors de son procès, il fait remarquer que son geste était destiné à blesser et non à tuer, raison pour laquelle il a rempli sa bombe avec des clous et non avec des balles. L'explosion du restaurant Foyot," Le matin, 5 April 1894. 9 décembre 1893. Il écrivait par exemple le 8 décembre, veille de l’attentat : « ... J’ai beau analyser mes sentiments, je ne me sens aucune haine contre ceux qui vont tomber demain [...]. L'assassinat de Sadi Carnot, président de la République française en exercice, a lieu à Lyon le 24 juin 1894, à quelques mois de la fin de son mandat. https://maitron.fr/spip.php?article86167, notice VAILLANT Auguste [anarchiste] par Jean Maitron, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 30 novembre 2022. [14]. Mais au moins je mourrai avec la satisfaction d’avoir fait ce que j’ai pu pour hâter l’avènement de l’ère nouvelle... »Sa mort sera « le cri de toute une classe qui revendique ses droits et qui bientôt joindra les actes à la parole... » (déclaration de Vaillant aux assises, Gazette des Tribunaux, 11 janvier 1894). Le logement était propre, bien tenu. Vlagtwedde, fils de Harm Hulskers et Hadewich Potze. Cette vague d'actes terroristes donnera lieu à ce que l'Histoire retiendra sous le nom de « lois scélérates », séries de lois votées dans le but de réprimer le mouvement anarchiste – lois que combattra Jean Jaurès en raison de leur nature liberticide. Vaillant entend aussi dénoncer la répression du gouvernement de Jean Casimir-Perier contre les activistes anarchistes. L’effroi et la stupeur se lisent sur les visages des députés situés au premier plan et des divers personnels de l’assemblée, secrétaires et huissiers, qui, dans la partie droite de l’image, entourent le perchoir, tandis que le président Dupuy tranche par une attitude stoïque. Il doit donc quitter sa famille très tôt, mais reste étroitement en contact avec elle. F7/12 508 et F7/12 517. 11 mars 1892. Le Petit Journal, qui publie des dessins du résultat de l'attentat, donne les détails les plus atroces sur la découverte des corps : « Près de l'entrée, on butait contre un premier cadavre, celui du gardien de la paix Réaux, étendu sur le ventre, en travers de la porte, les deux jambes enlevées ; le reste du corps du malheureux, contrairement aux autres victimes, était à peu près intact et la figure restait reconnaissable [...]. Le procès était fixé au 5 janvier. Le Père Peinard se réjouit de « la marmitade de Vaillant à l’Aquarium [qui] a secoué les puces à la racaille gouvernementale [20] ». Sadi Carnot assassiné par un anarchiste. Tous s’accordent, en revanche, sur le fait que la grande majorité des députés est restée sur place et témoignent de l’intervention remarquée du président de la Chambre, « debout, très calme, très digne, donnant l’exemple du sang froid [11] ». Propagande révolutionnaire et anarchiste. Il sera sans doute difficile de connaître un jour la vérité. Si quelque anarchiste assistait à la séance, il a dû être satisfait du résultat produit, dans le monde politique, par l'explosion, du matin. Le droit de vote et la délégation de souveraineté délégitiment son usage, d’autant que le spectacle de la douleur et de la souffrance, à l’exemple des exécutions capitales, se retire progressivement de la sphère publique et se soustrait au regard [8]. Au contraire, nous répondons aux gouvernements avec la dynamite, la bombe, le stylet, le poignard. Malgré une demande de grâce signée par une soixantaine de députés dont l'abbé Lemire, le plus grièvement blessé durant l'attentat (il est resté trois jours à l'hôpital), auprès du président Sadi Carnot, Vaillant est guillotiné le 5 février 1894[2]. Non. Pour cause, le bilan de la bombe fabriquée par Vaillant est relativement modéré : les destructions matérielles sont infimes, une soixantaine de personnes, spectateurs, huissiers et députés, sont blessées, dont aucune ne succombe à ses blessures. Militant anarchiste, c’est donc probablement dans le cadre de ses activités politiques que Vaillant a également pu s’initier à cette science. Le mouvement ouvrier, qui se dote au même moment de ses propres institutions éducatives, a ainsi joué un rôle important de diffusion de cette science [7] auprès de ces milieux : articles de vulgarisation dans la presse militante, cours publics, présence d’ouvrages dans les bibliothèques des bourses du travail… de nombreuses traces existent de cet intérêt pour l’astronomie et sa diffusion chez certains révolutionnaires [8]. La seconde loi, votée le 15 décembre, qui ne nomme pas explicitement les anarchistes, vise à inculper sans distinction tout membre ou sympathisant d'un groupe de malfaiteurs. La une que le supplément illustré du Petit journal consacre, le 23 décembre 1893, à l’attentat de Vaillant, ne déroge pas à cette ambition. Jean Préposiet, Histoire de l'anarchisme, Tallandier, 2005, Jean Maitron, Ravachol et les anarchistes, Gallimard, Folio Histoire, 1992, Samuel Bartholin, Paris, 1892-1894, genèse du terrorisme, 2016, article paru sur Slate.fr. (. Karine Salomé . Il rêvait d’évasions vers les pays neufs ; en 1890, il partit pour l’Argentine et, en octobre, arriva à Buenos-Aires. . Tous trois habitaient Choisy-le-Roi (Seine) et, depuis le 11 août 1893, occupaient une chambre dans un hôtel garni, 17, rue de la Raffinerie. ». Auguste Vaillant avait eu une enfance misérable. Sadi Carnot, né le 11 août 1837 à Limoges, est le fils de Lazare Hippolyte Carnot, le petit-fils de Lazare Carnot (surnommé « le Grand Carnot »), le neveu du physicien Sadi Carnot, le frère de Marie-Adolphe Carnot et le père d'Ernest Carnot. Le 9 décembre 1893, une bombe explose au beau milieu de l’hémicycle de l’Assemblée nationale. On les entoure, on les emporte dans les bureaux pour leur donner les premiers soins. Vaillant lui proposa de créer un cercle pour l’étudier. Pour Le Radical, ses auteurs « tapent dans le tas, au hasard, aveuglés par une haine folle contre leurs semblables [14] ». Au procès, en effet, Caserio ne tente jamais de renier son geste : « Il n'y a rien de changé en moi, et je referais encore s'il était à refaire l'acte pour lequel je vais être jugé. » puis « Vive l'anarchie ! Cette dernière citation, issue d’une interview de sa mère, nous permet de resituer cette passion de Vaillant dans un contexte plus général de « popularisation » des sciences. À sa gauche, se trouve le général de brigade Léon Borius, ancien chef de la Maison militaire du président ; le général Nicolas Joseph Voisin, gouverneur militaire de Lyon, est en face du président, et le docteur Gailleton, maire de Lyon, à la droite de ce dernier. La presse envisage l’attentat comme la simple continuité d’une longue série d’actes malfaisants commis à l’encontre de la bourgeoisie. Les versions varient : selon les uns, quelques députés auraient quitté la salle ; selon les autres, seuls ceux qui accompagnent les blessés seraient partis. Il est 16h au Palais Bourbon (oui, c'est comme ça que s'appelle l'Assemblée Nationale). Le 24 juin 1894, à l'occasion de l'Exposition universelle, internationale et coloniale qui se déroule au parc de la Tête d'or à Lyon, le président Sadi Carnot participe à un banquet organisé en son honneur par la chambre de commerce au palais du Commerce, place des Cordeliers. Cette passion pour l’astronomie, Vaillant comptait la faire partager, fidèle de cette façon à la tradition anarchiste de diffusion des savoirs. Vous qui êtes les représentants de la société bourgeoise, si vous voulez ma tête, prenez-la. L'assassinat du président de la République Sadi-Carnot, le 25 juin 1894, par un anarchiste italien, au-delà de déclencher un nouvel épisode de . Le gouvernement répond par une série de lois répressives. Inscrivez-vous pour découvrir les derniers contenus sélectionnés par la Rédaction ! Au contraire, nous répondons aux gouvernements avec la dynamite, la bombe, le stylet, le poignard. c'est qu'il fait partie de la mouvance anarchiste, particulièrement active à cette époque. 18 août 1892. . Malato l’a vu alors ainsi : Grand, brun, forte moustache, « ... la physionomie pensive, l’œil doux, il présidait très simplement, sans bruit, presque à la muette, se bornant après lecture d’un très sobre procès-verbal, à donner la parole aux quelques délégués qui la demandent » (Ch. Prévenu trop tard, l’avocat se récusa, ne pouvant assurer dans un temps si court la défense de son client. Après son exécution, plusieurs nécrologies mentionnent de nouveau cet intérêt : Auguste Vaillant, on le sait, avait lu avec passion quelques-uns des livres populaires de philosophie et d’astronomie les plus fameux, qui n’avaient pas peu contribué à le mettre dans une sorte d’extase, moitié humanitaire, moitié extra-terrestre. Retrouvez RetroNews sur les réseaux sociaux . Cette déclaration permet ainsi de mieux comprendre comment cet intérêt pour l’astronomie pouvait s’articuler avec une pensée antiautoritaire : en remettant les êtres humains et l’histoire de l’humanité à leur place dans l’univers, « le droit de juger » que s’arrogent certains sur d’autres devient totalement caduc. « font par un moyen quelconque acte de propagande anarchique », Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste, élections législatives françaises de 1885, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, http://www.noblesseetroyautes.com/portrait-duchesse-duzes/, notice biographique dans Dictionnaire des militants anarchiste, notice biographique L'Éphéméride anarchiste, notice biographique Enciclopedie on line : Istituto dell'Enciclopedia Italiana, Enciclopedia Histórica del Anarquismo Español, Anarchism: A Documentary History of Libertarian Ideas, Dictionnaire international des militants anarchistes, Centre international de recherches sur l'anarchisme, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Auguste_Vaillant&oldid=200319977, Personnalité condamnée pour activités terroristes, Personnalité de l'extrême gauche française, Personnalité française condamnée pour crime, Condamné à mort exécuté en France au XIXe siècle, Page pointant vers des bases relatives à la vie publique, Page pointant vers des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Portail:Politique française/Articles liés, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, Portail:Biographie/Articles liés/Politique, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. » Mais les magistrats ne retiennent que partiellement cette interprétation politique. Il est haut fonctionnaire de carrière et a assumé de nombreuses charges politiques et gouvernementales : député de la Côte-d'Or, préfet de la Seine-Inférieure, puis sous-secrétaire d'État aux Travaux, il fut nommé ministre des Travaux publics, puis des Finances. [2] Pour une biographie plus complète de Vaillant, voir notamment ici, [3] Notamment à l’occasion de comptes-rendus d’audience lors de son procès. ». Vive la République ! PPo., B a/1 289 et E a/5 810. Le jour de sa fête, le 6 décembre, saint Nicolas rencontre les enfants et distribue des bonbons aux plus sages... Les immigrants européens importent cette tradition aux États-Unis qui s'en inspirent pour créer la légende du Père Noël. RetroNews c’est plus de 2000 titres de presse française publiés de 1631 à 1951, des contenus éditoriaux mettant en lumière les archives de presse et des outils de recherche avancés. On a vu ce que promettent les anarchistes de Chicago. Alors qu’il vient de terminer son discours et descend de la tribune sous les applaudissements de la gauche, une forte détonation se fait entendre. Les traces en sont rares et demeurent également liées à son procès, durant lequel il déclare par exemple : Maintenant, messieurs, quelle que soit la peine dont vous me frappiez, peu m’importe, car regardant cette assemblée avec les yeux de la raison, je ne puis m’empêcher de sourire de vous voir, atomes perdus dans la matière, raisonnant parce que vous possédez un prolongement de la moelle épinière, vouloir vous reconnaître le droit de juger un de vos semblables.
La Vraie Vie De Gustave Eiffel,
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