J’appelle corrompu un animal, une espèce, un individu, quand il perd ses instincts, quand il choisit, quand il préfère ce qui lui est désavantageux. Il faut être intègre dans les choses de l’esprit, intègre jusqu’à la dureté pour pouvoir seulement supporter mon sérieux et ma passion. Un « premier chrétien » ne souille pas celui qu’il attaque… Au contraire : c’est un honneur d’avoir contre soi des « premiers chrétiens ». On supporte davantage en amour, on souffre tout. Le néant divinisé en Dieu, la volonté du néant sanctifiée !…. Notre humilité leur fut longtemps contraire… Oh comme ils avaient deviné cela, ces dindons de la Divinité ! » (Marc, VI, 11. Un tel Dieu doit pouvoir servir et nuire, doit être ami et ennemi, on l’admire en bien comme en mal. — Qu’on lise un agitateur chrétien quelconque, saint Augustin, par exemple, pour comprendre, pour sentir quels êtres malpropres avaient eu la haute main. Le mécontentement de soi-même, la souffrance, n’est pas ici, comme chez les bouddhistes, une hyperesthésie, une trop grande faculté de souffrir, au contraire, un énorme désir de croissance, de déchaînement, de tension intérieure en des actions et des idées contradictoires. et d’incertitude devaient être semés pour servir dans les temps les plus lointains et la récolte devait être aussi grande, aussi abondante, aussi complète que possible : ici l’on voudrait, au contraire, empoisonner la récolte pendant la nuit… Ce qui existait aere perennius, l’Empire romain, la plus grandiose forme d’organisation, sous des conditions difficiles, qui ait jamais été atteinte, tellement grandiose que, comparé à elle, tout ce qui l’a précédé et tout ce qui l’a suivi n’a été que dilettantisme, chose imparfaite et gâchée, — ces saints anarchistes se sont fait une « piété » de détruire « le monde » c’est-à-dire l’Empire romain, jusqu’à ce qu’il n’en restât plus pierre sur pierre, — jusqu’à ce que les Germains mêmes et d’autres lourdauds aient pu s’en rendre maître… Le chrétien et l’anarchiste sont décadents tous deux, tous deux incapables d’agir autrement que d’une façon dissolvante, venimeuse, Ce type de valeur supérieure s’est déjà vu fréquemment : mais comme un hasard, une exception, jamais comme type voulu. Mais le Dieu du « grand nombre », le démocrate parmi les dieux, ne devint quand même pas de fier Dieu de païen : il resta juif, il resta le Dieu des carrefours clandestins, le Dieu des recoins et des lieux obscurs, de tous les quartiers malsains du monde entier. Le dieu ancien ne pouvait plus rien de ce qu’il avait pu jadis. en thérapie camille histoire . Nous pouvons tout d'abord constater que ce texte de Nietzsche . Sa tentation sera l'une des pires qui soient. Ou bien on est Tchândâla, ou bien on ne l’est pas… « Guerre à mort avec Rome ! — Le reste n’est que l’humanité. — J’ai cherché en vain dans l’Évangile ne fût-ce qu’un seul trait sympathique ; rien ne s’y trouve qui soit libre, bon, ouvert, loyal. La « repentance », la « prière pour le pardon », ne sont point des chemins vers Dieu : la pratique évangélique seule mène à Dieu, c’est elle qui est « Dieu ». (Marc, VIII, 34), « Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés… On vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servi ». Pour Nietzsche, la religion n'est qu'illusion, fiction, parce qu'elle est nourrie de la faiblesse et du ressentiment. L’histoire d’Israël est inappréciable comme histoire typique de toute dénaturation des valeurs naturelles ; j’indique cinq faits qui montrent cette dénaturation. Cette traduction prendra place dans l’édition française des œuvres du philosophe, actuellement en préparation. Sans doute, quand un peuple périt, quand il sent disparaître définitivement sa foi en l’avenir, son espoir en la liberté, quand la soumission lui paraît être de première nécessité, quand les vertus des assujettis entrent dans sa conscience, comme une condition de la conservation, alors il faut aussi que son Dieu se transforme. Le « salut de l’âme », autrement dit : « le monde tourne autour de moi… » Le poison de la doctrine « des droits égaux pour tous » — ce poison le christianisme l’a semé par principe ; le christianisme a détruit notre bonheur sur la terre… Accorder l’immortalité à Pierre et à Paul fut jusqu’à présent l’attentat le plus énorme, le plus méchant contre l’humanité noble. Dès l’entame de son texte l’auteur critique avec acquitté le Christianisme .En effet, l’auteur trouve que le fait de croire en un être divin appelé Dieu c’est le fait de perdre l’esprit dans la mesure où il ne procure rien de concret qui peut permettre à l’homme d’être heureux et de trouver la liberté. Plus de réalité, plus de vérité historique !… Et encore une fois l’instinct sacerdotal du Juif commit le même grand crime envers l’histoire — il effaça simplement l’hier et l’avant-hier du christianisme, il s’inventa une histoire du premier christianisme. Et pourtant le christianisme doit sa victoire à cette pitoyable flatterie de la vanité personnelle, — par là il a attiré à lui tout ce qui est manqué, bassement révolté, tous ceux qui n’ont pas en leur part le rebut et l’écume de l’humanité. Et en considérant que son travail n’était qu’un travail préliminaire, Je vous le dis en vérité : au jour du jugement Sodome et Gomorrhe seront traitées moins rigoureusement que cette ville-là. Eux-mêmes ne s’appellent pas les faibles, ils s’appellent les « bons ». Il est nécessaire de dire qui nous éprouvons comme notre contraste : — les théologiens et tout ce qui a du sang de théologiens dans les veines — toute notre philosophie. Les Allemands ont empêché en Europe la dernière grande moisson de culture qu’il était possible de récolter, — la Renaissance. Peut-être n'est-il encore personne au monde pour lui, tout au plus me liront ceux qui comprennent mon Zarathustra. Aucun homme ne peut L'Antéchrist, Imprécation contre le christianisme (Der Antichrist. Cet empoisonnement va beaucoup plus loin qu’on ne le pense : j’ai trouvé l’instinct théologique de l’orgueil partout où aujourd’hui on se sent « idéaliste », partout où, grâce à une origine plus haute, on s’arroge le droit de regarder la réalité de haut, comme si elle nous était étrangère.. L’idéaliste, tout comme le prêtre, a toutes les grandes idées en main (et non seulement en main ! ils sont rusés jusqu’à la saleté Messieurs les Pères de l’Église ! Nous avons vu tout à l’heure une législation religieuse ayant pour but d’« éterniser » une grande organisation de la société, condition supérieure pour faire prospérer la vie ; — le christianisme au contraire a trouvé sa mission dans la destruction d’un pareil organisme, puisque la vie y prospérait. Dans la façon qu'a un martyr de jeter sa certitude à la face de l'univers s'exprime un si bas degré d'honnêteté intellectuelle, une telle fermeture d'esprit devant la question de la vérité, que cela ne vaut jamais la peine qu'on le réfute. La conscience n'est en somme qu'un réseau de liens entre les hommes et elle n'aurait pu prendre un autre développement. Supprimer une misère était contraire à sa plus profonde Le christianisme nie l’Église. Son royaume universel est, avant comme après, un royaume souterrain, un hôpital, un royaume de ghetto… Et lui-même si pâle, si faible, si décadent… Même les plus blêmes parmi les pâles se rendirent maître de lui, messieurs les métaphysiciens, ces albinos de la pensée. Elle est la plus grande corruption que l’on puisse imaginer, elle a eu la volonté de la dernière corruption possible. - La lutte contre la fin en l'art est toujours une lutte contre les tendances moralisatrices dans l'art, contre la subordination de l'art sous la . Ce qui, depuis ce moment, est appelé « évangile », était déjà le contraire de ce que le Christ avait vécu : un « mauvais message », un dysangelium. Tout y est lâcheté, yeux fermés, duperie volontaire. Dans ses premiers écrits, notamment dans la deuxième Considération inactuelle, il critique divers usages de l'histoire ; il s'en sert pour s'opposer à la métaphysique et à la religion dans Humain, trop humain ; il insiste dans Aurore sur la nécessité d'y avoir recours pour . La crainte de la douleur, même de la douleur infiniment petite, elle ne peut finir autrement que dans une religion de l’amour…. Vous pouvez paramétrer vos choix pour accepter les cookies ou non, nous conservons ce choix pendant 6 mois. Nous avons changé notre savoir. Pour penser ce (beau) texte, il vaut mieux savoir que le martyr, étymologiquement, désigne le témoin, donc on pourrait attester qu'il témoigne d'une vérité par son sacrifice ; or, ce que montre Nietzsche, ce que le martyr ne témoigne pas d'une . La connaissance de la doctrine de l'auteur n'est pas requise. Être médecins dans ce cas, implacables ici, diriger le scalpel, cela fait partie de nous-mêmes, cela est notre façon d’aimer les hommes, par elle nous sommes philosophes, nous autres hyperboréens ! Très compromettant pour « le père » en question…, « Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Saint Paul était le plus grand des apôtres de la vengeance…, — Qu’est-ce qui s’ensuit ? Ce génie correspond davantage au daimon grec. ils deviennent reconnaissants pour le spectacle du chrétien : la petite étoile, misérablement petite, qui s’appelle la Terre, mérite peut-être seule, à cause de ce curieux cas, un regard divin, un intérêt divin… Mais ne mésestimons pas le chrétien : le chrétien faux jusqu’à l’innocence, est bien au-dessus du singe ; en ce qui concerne le chrétien, la théorie de descendance devient une pure amabilité…. Antigone . On comprend, sans qu’il y ait besoin d’une indication, dans quel moment de l’histoire, la fiction dualistique d’un bon et d’un mauvais Dieu devient possible. Explication de texte : Nietzsche, texte sur la conscience tiré du Gai Savoir (format word). de pourriture » dit Jésus aux pharisiens. Entre Allemands on saisirait de suite, si je disais que la philosophie est corrompue par du sang de théologiens. Je l’entends — il importe de le souligner encore une fois — dépourvu de toute morale : et cela au point que j’éprouve cette corruption précisément là où jusqu’à présent on aspirait le plus consciemment à la « vertu », à la « divinité ». - Quelques indications de pla... "Peut-on tout dire?" Voici le premier point de vue ; pourtant il en existe un plus important encore. L’auteur répond à cette préoccupation pour dire Dieu est un être Imaginaire dans l’esprit de l’homme. Les Regrets, sonnet 37 - Joachim du Bellay (1558) - Un témoignage de l'évolution morale de Du Bellay et de la nostalgie qu'il ressent pour son passé, Conditions générales & politique de confidentialité. Le pathos qui s’en émane s’appelle la foi : fermer les yeux une fois pour toutes devant soi-même pour ne pas souffrir de l’aspect d’une fausseté incurable. C’est son plus inférieur instinct de conservation qui lui interdit de mettre la réalité en honneur, ou de lui donner la parole en un point quelconque. Par delà le Nord, les glaces et la mort — notre vie, notre bonheur… Nous avons découvert le bonheur, nous en savons le chemin, nous avons trouvé l’issue à travers des milliers d’années de labyrinthe. Quand Martin Luther attaque l'antéchrist, voyant dans la personne du pape le représentant de Satan sur la terre, à cause des indulgences, du purgatoire et de toutes les inventions catholiques, F. Nietzsche au contraire se range du côté de l'antéchrist et de la religion païenne, du folklore et des traditions sociales. Le bouddhisme est une religion pour des hommes tardifs, pour des races devenues bonnes, douces, supraspirituelles, qui éprouvent trop facilement la douleur (l’Europe n’est pas encore mûre pour lui) : il est un rappel de ces races vers la paix et la sérénité, la diète dans les choses de l’esprit, vers un certain endurcissement corporel. — Cette organisation était assez forte pour supporter de mauvais empereurs : le hasard des personnes ne doit rien avoir à voir en de pareilles choses — premier principe de toute grande architecture. [...], [...] Il agit bien car il est dans l'espérance d'une vie immortelle. Ils se barricadèrent contre toutes les conditions qui permettaient jusqu’à présent à un peuple de vivre, ils créèrent une idée contraire aux conditions naturelles, — ils ont retourné, l’un après l’autre, la religion, le culte, la morale, l’histoire, la psychologie, pour en faire, d’une façon irrémédiable, le contraire de ce qui étaient leurs valeurs naturelles. Tout ce qui était essentiel, pour se mettre au travail, avait été trouvé : — les méthodes, il faut le dire dix fois, sont l’essentiel, et — Avec quelque tolérance dans l’expression, on pourrait appeler Jésus un « libre esprit », — il ne se soucie point de tout ce qui est fixe : le verbe tue, tout ce qui est fixe tue. de jeter le fondement pour un travail de plusieurs milliers — Il est vrai qu’ils voulaient faire du butin : l’Orient était riche… Soyons donc impartiaux ! Prendre au sérieux une querelle de juifs, c’est ce à quoi il ne peut pas se décider. >> l’auteur montre que Dieu est une pure fiction dans l’esprit humaine. La revendication de la chasteté renforce la véhémence et l’intériorité de l’instinct religieux — elle rend le culte plus chaud, plus enthousiaste, plus intense. C’était une insurrection contre « les bons et les justes », contre les « saints d’Israël », contre la hiérarchie de la société, non contre sa corruption, mais contre la caste, le privilège, l’ordre, la formule, le manque de foi en les « hommes supérieurs », un non prononcé contre tout ce qui était prêtre et théologien. Elle se compare déjà aux prophètes…, « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Le hasard qui a perdu son innocence ; le malheur souillé par l’idée du péché, le bien-être un danger, une « tentation » ; le malaise physiologique empoisonné par le ver rongeur de la conscience. La morale chrétienne est réfutée par ses « car » : ses « raisons » réfutent, — cela est chrétien). Le prêtre, lui aussi, sait comme n’importe qui, qu’il n’y a plus de « Dieu », plus de péché », plus de « Sauveur », — que le « libre arbitre », « l’ordre moral » sont des mensonges : le sérieux, la profonde victoire spirituelle sur soi-même ne permettent plus à personne d’être ignorant sur ce point… Toutes les idées de l’Église sont reconnues pour ce qu’elles sont, le plus méchant faux-monnayage qu’il y ait, pour déprécier la nature et les valeurs naturelles ; le prêtre lui-même est reconnu pour ce qu’il est, la plus dangereuse espèce de parasite, la véritable tarentule de la vie… Nous savons, notre conscience sait aujourd’hui, — ce que valent ces inquiétantes inventions des prêtres et de l’Église, à quoi elles servaient. Nous sommes des hyperboréens, — nous savons suffisamment combien nous vivons à l’écart. La dialectique, elle aussi, fait défaut, l’idée qu’une croyance, une « vérité » pourrait être démontrée par des arguments (ses preuves sont des « lumières » intérieures, des sensations de plaisir intérieures et des affirmations de soi, — rien que des « preuves vivifiantes » ). 12 Ecce homo, « Pourquoi j'écris de si bons livres », Humain, trop humain, § 4.; 13 Je suivrai en cela la position de Janz : « puisqu'il est désormais impossible de reconstituer un d ; 4 Il faut commencer par parler de la « crise » à laquelle cette citation fait allusion : comme l'explique la suite du texte, Nietzsche parle ici de la maladie, qui, dit-il, le « libéra lentement .
Datation Carbone 14 Exercice Corrigé, 1960 Renault Dauphine, Lettre De Doléance Accident Corporel, Enc Blomet Emploi Du Temps, Le Désert Des Tartares Résumé,
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