Par amour de la vie on devrait désirer une mort toute différente, une mort libre et consciente, sans hasard et sans surprise… Enfin voici un conseil pour messieurs les pessimistes et autres décadents. telle végétation d’arbres venimeux, nés de la pourriture, empoisonne la vie par ses émanations, durant des siècles. — Il faut apprendre à l’homme à s’ennuyer. Ne les laissez pas en plan après coup ! Je cite un exemple. Le cas de Socrate fut un malentendu ; toute la morale de perfectionnement, y compris la morale chrétienne, fut un malentendu… La plus vive lumière, la raison à tout prix, la vie claire, froide, prudente, consciente, dépourvue d’instincts, en lutte contre les instincts ne fut elle-même qu’une maladie, une nouvelle maladie — et nullement un retour à la « vertu », à la « santé », au bonheur… Être forcé de lutter contre les instincts — c’est là la formule de la décadence : tant que la vie est ascendante, bonheur et instinct sont identiques. C’est ce que l’Église a compris : elle a perverti l’homme, elle l’a affaibli, — mais elle a revendiqué l’avantage de l’avoir rendu « meilleur ». Celui qui voudrait se le figurer, dégagé de la joie que l’homme cause à l’homme, perdrait pied immédiatement. Même les politiciens ont imité en cela les prêcheurs de vertu : il y a aujourd’hui encore des partis qui rêvent de faire marcher les choses à reculons, à la manière des écrevisses. Critique de la morale de décadence. Qui est-ce qui aurait jamais appris à écrire avec un Grec !… Qui donc aurait su l’apprendre sans les Romains ! — On l’a payé cher d’avoir vu cet Athénien aller à l’école chez les Égyptiens (— ou peut-être chez les Juifs en Égypte ?…). WebLe titre est une référence ironique au Crépuscule des dieux de Richard Wagner. On peut mesurer au dynamomètre l’effet de la laideur. Cette mosaïque de mots, où chaque mot par son timbre, sa place dans la phrase, l’idée qu’il exprime, fait rayonner sa force à droite, à gauche et sur l’ensemble, ce minimum dans la somme et le nombre des signes et ce maximum que l’on atteint ainsi dans l’énergie des signes — tout cela est romain, et, si l’on veut m’en croire, noble par excellence. Donc inconnu. de ne point réagir contre une séduction n’est elle-même qu’une autre forme de la dégénérescence. il y a-t-il de bons livres allemands ? L’ouvrage a été spécifiquement mis en forme pour votre liseuse. Les sens, qui d’autre part sont tellement immoraux… les sens nous trompent sur le monde véritable. La volonté ne met plus en mouvement, donc elle n’explique plus non plus, — elle ne fait qu’accompagner les événements, elle peut aussi faire défaut. II- … Héraclite, lui aussi, fit tort aux sens. Friedrich Nietzsche, 1844-1900. Le crépuscule, c’est la lueur de la tombée du jour. Dans la philosophie classique, la source de toute vérité, Dieu a toujours été présenté comme la lumière intense du soleil au zénith. Le processus de la connaissance, de Platon à Hegel, est de l’ordre de la vision. Cela peut nous être amer, Schopenhauer parle de la beauté avec une ardeur mélancolique. La plus célèbre formule qui en ait été donnée se trouve dans le Nouveau Testament, dans ce Sermon sur la Montagne, où, soit dit en passant, les choses ne sont pas du tout vues d’une hauteur. cru ne vaut pas grand-chose. Ce mouvement qui, avec la morale de pitié schopenhauérienne, a tenté de se présenter avec un caractère scientifique — tentative très malheureuse — est le mouvement propre de la décadence en morale et comme tel il est très parent de la morale chrétienne. — Que personne ne donne à l’homme ses qualités, ni Dieu, ni la société, ni ses parents et ses ancêtres, ni lui-même (— le non-sens de l’« idée », réfuté en dernier lieu, a été enseigné, sous le nom de « liberté nous force à chaque instant de courir au soleil, de Je rougis, mais avec la bravoure qui m’est propre, même dans les cas désespérés, je réponds : « Oui, Bismarck ! Ce qu’il y a d’essentiel dans l’enseignement supérieur en Allemagne s’est perdu : le but tout aussi bien que le moyen qui mène au but. dont je cache l’origine à la curiosité savante a été Se l’est-il dit finalement, dans la sagesse de son courage vers la mort ?… Socrate voulait mourir : — ce ne fut pas Athènes, ce fut lui-même qui se donna la ciguë, il força Athènes à la ciguë… « Socrate n’est pas un médecin, se dit-il tout bas : la mort seule est ici médecin… Socrate seulement fut longtemps malade… », Vous me demandez de vous dire tout ce qui est idiosyncrasie chez les philosophes ?… Par exemple leur manque de sens historique, leur haine contre l’idée du devenir, leur égypticisme. Elle exagère, elle déforme, elle laisse des trous. Mais rien, absolument rien, ne nous garantit que le modèle de la beauté soit l’homme. WebCrépuscule des idoles ou Comment on philosophe avec un marteau est une œuvre du philosophe Friedrich Nietzsche écrite et publiée en 1888 et conçue comme un résumé de sa philosophie. Il a interprété, l’un après l’autre, l’art, l’héroïsme, le génie, la beauté, la grande compassion, la connaissance, la volonté du vrai, la tragédie comme conséquence de la « négation » ou du besoin de négation de la « volonté » — le plus grand cas de faux-monnayage psychologique qu’il y ait dans l’histoire, abstraction faite du christianisme. — Qu’est-ce qui s’en suit ? Aujourd’hui que nous sommes entrés dans le courant contraire, alors que nous autres immoralistes cherchons, de toutes nos forces, à faire disparaître de nouveau du monde l’idée de culpabilité et de punition, ainsi qu’à en nettoyer la psychologie, l’histoire, la nature, les institutions et les sanctions sociales, il n’y a plus à nos yeux d’opposition plus radicale que celle des théologiens qui continuent, par l’idée du « monde moral », à infester l’innocence du devenir, avec le « péché » et la « peine ». Mais ce peuple s’est abêti à plaisir depuis près de mille ans : nulle part on n’a abusé Ainsi qu’on le voit, j’entends par esprit, la circonspection, la patience, la ruse, la dissimulation, le grand empire sur soi-même et tout ce qui est mimicry (une grande partie de ce que l’on appelle vertu appartient à cette dernière). Personne ne l’égale dans sa façon d’adorer, une façon d’adorer qui met la vie en danger… Cet esprit de Renan, un esprit qui énerve, est une calamité de plus pour cette pauvre France malade, malade dans sa volonté. Rien n’est plus facile à effacer qu’un effet de dialecticien : la pratique de ces réunions où l’on parle le démontre. L’inconnu comporte le danger, l’inquiétude, le souci — le premier instinct porte à supprimer cette situation pénible. Ici une haine jaillit : qui l’homme hait-il ici ? Anti-Darwin. Nietzsche et la doctrine du libre arbitre (explication de texte extrait du Crépuscule des idoles)). — Périr sous un in Ihren eigenen shop an! Ce sont les Goncourt qui atteignent ce qu’il y a de pire dans le genre. Il faut apprendre à voir, il faut apprendre à penser, il faut apprendre à parler et à écrire ; dans ces trois choses le but est une culture noble. — Pour ce qui en est de la fameuse « Lutte pour la Vie », elle me semble provisoirement plutôt affirmée que démontrée. Le plus dur seul est le plus Il ne nous reste pas d’autre façon de nous surmonter nous-mêmes : c’est là notre ascétisme, notre façon de faire pénitence... Devenir personnel — c’est la vertu des impersonnels… », D’une promotion de doctorat. Les époques vigoureuses, les cultures nobles virent dans la pitié, dans l’« amour du prochain », dans le manque d’égoïsme et d’indépendance quelque chose de méprisable. La volonté de puissance (Wille zur Macht [ˈ v ɪ l ə t s u ː ɐ̯ m a r t] [1]) est un concept de philosophie qui désigne, chez Friedrich Nietzsche, l' « essence la plus intime de l'Être ».Il s'agit d'une pulsion fondamentale de l'homme qui cherche l'accroissement de la puissance. toujours davantage, et avec toujours plus d’outrecuidance. Une femme qui se savait bien vêtue s’est-elle jamais enrhumée ? Les lecteurs de journaux disent : un parti se ruine avec telle ou telle faute. —. Nulle chose ne WebC’est sur cette question que se penche Friedrich Nietzsche, philosophe allemand du XIXe siècle et artiste à ses heures perdues, dans son ouvrage Le Crépuscule des Idoles paru en … » Par contre ma raison rétablie affirme : « Lorsqu’un peuple périt, dégénère physiologiquement, les vices et le luxe (c’est-à-dire le besoin d’excitants toujours plus forts et toujours plus fréquents, tels que les connaissent toutes les natures épuisées) en sont la conséquence. — Mon vénérable ami Jacob Burckhardt à Bâle est une de ces exceptions, rare entre toutes : c’est à lui que Bâle doit en premier lieu sa prédominance en humanité. —, Les hommes posthumes — moi, par exemple — Je me suis servi d’eux pour monter, — c’est pourquoi il m’a fallu passer sur eux. Avant Socrate, on écartait dans la bonne société les manières dialectiques : on les tenait pour de mauvaises manières, elles étaient compromettantes. des zéros ! choses. » Son esprit trouve toujours des raisons d’être heureux et même reconnaissant ; et quelquefois il frôle la sereine transcendance de ce digne homme qui revenait d’un rendez-vous amoureux tanquam re bene gesta. Savoir danser avec les pieds, avec les idées, avec les mots : faut-il que je dise qu’il est aussi nécessaire de le savoir avec la plume, — qu’il faut apprendre à écrire ? Nietzsche - Le Crépuscule des idoles.djvu, Nietzsche - Le Crépuscule des idoles.djvu/1, Increscunt animi, virescit volnere virtus, le jour où fut achevé le premier livre de, Erreur de la confusion entre la cause et l’effet, Tout le domaine de la morale et de la religion La raison du mariage — elle résidait dans la responsabilité juridique exclusive de l’homme : de cette façon le mariage avait un élément prépondérant, tandis qu’aujourd’hui il boite sur deux jambes. Le grand homme est une fin ; la grande époque, la Renaissance par exemple, est une fin. De tout temps on a voulu « améliorer » les hommes : c’est cela, avant tout, qui s’est appelé morale. Ce qui ne vient qu’après, la motivation, semble arriver d’abord, souvent avec cent détails qui passent comme dans un éclair, le coup suit… Qu’est-il arrivé ? Résumé sommaire de la doctrine sur la préexistence et la divinité de notre Seigneur et Sauveur le Christ de Dieu 12 - III. On n’apprend pas des Grecs — leur genre est trop étrange, et aussi trop mobile pour faire un effet impératif, « classique ». Il est certain que nous n’oserions pas nous placer dans les conditions de la Renaissance, que nous n’oserions même pas nous y figurer : nos nerfs ne supporteraient pas une pareille réalité, pour ne pas parler de nos muscles. On ne périt jamais par un autre que par soi-même. — Pour prendre le rêve comme point de départ : à une sensation déterminée, par exemple celle que produit la lointaine détonation d’un canon, on substitue après coup une cause (souvent tout un petit roman dont naturellement la personne qui rêve est le héros). Parler d’un « autre » monde que celui-ci n’a aucun sens, en admettant que nous n’ayons pas en nous un instinct dominant de calomnie, de rapetissement, de mise en suspicion de la vie : dans ce dernier cas, nous nous vengeons de la vie avec la fantasmagorie d’une vie « autre », d’une vie « meilleure ». Rousseau ce premier homme moderne, idéaliste et canaille en une seule personne, qui avait besoin de « la dignité morale » pour supporter son propre aspect, malade d’un dégoût effréné, d’un mépris effréné de lui-même. — L’architecte ne représente ni un état apollinien ni un état dionysien : chez lui c’est le grand acte de volonté, la volonté qui déplace les montagnes, l’ivresse de la grande volonté qui a le désir de l’art. Si un philosophe pouvait être nihiliste, il le serait parce qu’il trouve le néant derrière tous les idéaux. WebCet hymne à l'amour s'inscrit dans la conception du monde de Hugo, marquée à la fois par une dualité, que symbolise le crépuscule, entre nuit et lumière, et par une unité profonde. C’est pourquoi il ne console ni ne sauve plus, il n’oblige plus à rien : comment une chose inconnue pourrait-elle nous obliger à quelque chose ?…. Accueil. car cela ne devrait pas venir du tout ! — « Explication » des sentiments généraux agréables. le plus prudent de ceux qui se dupèrent eux-mêmes ? »…, Je mets à part avec un profond respect le nom d’Héraclite. contradiction. mettent la main à la pâte ? J’ai lu la vie de Thomas Carlyle, cette farce involontaire, cette interprétation héroïco-morale des affections dyspeptiques. Je l’ai baptisée du nom de Dionysos. Le christianisme est un système, un ensemble d’idées et d’opinions sur les Toutes les choses grandes et belles ne peuvent jamais être un bien commun : pulchrum est paucorum hominum. Premier vers d’un chant national allemand. bienvenu. finden Sie alle Fachbereiche aufgelistet. - Sei es die Beratungsdienstleistung... Je vous crois : « la religion du cœur »…, G. Éliot. und sein eigenes Angebot erstellen. Pourquoi donc ? WebTélécharger l’ebook aux formats pdf, epub, Kindle de Le crépuscule des idoles de Nietzsche augmentée d’annexes. Car il est bien d’autres moments, qu’on nommerait les plus beaux de la vie, des joies qu’on appellerait les plus pures ; mais elles nous enlèvent au monde réel et nous … Tous les novateurs de l’esprit portent au front, pendant un certain temps, le signe pâle et fatal du Tchândâla : non parce qu’on les considère ainsi, mais puisqu’ils sentent eux-mêmes le terrible gouffre qui les sépare de tout ce qui est traditionnel et vénéré. — L’origine de la Tragédie fut ma première transmutation de toutes les valeurs : par là je me replace sur le terrain d’où grandit mon vouloir, mon savoir — moi le dernier disciple du philosophe Dionysos, — moi le maître de l’éternel retour…, « Pourquoi si dur ? WebeusÈbe de cÉsarÉe oeuvres . Ce que l’on appelle un « motif » : autre Gœthe concevait un homme fort, hautement cultivé, habile à toutes les choses de la vie physique, se tenant lui-même bien en main, ayant le respect de sa propre individualité, pouvant se risquer à jouir pleinement du naturel dans toute sa richesse et toute son étendue, assez fort pour la liberté ; homme tolérant, non par faiblesse, mais par force, parce qu’il sait encore tirer avantage de ce qui serait la perte des natures moyennes ; homme pour qui il n’y a plus rien de défendu, sauf du moins la faiblesse, qu’elle s’appelle vice ou vertu… Un tel esprit libéré, apparaît au centre de l’univers, dans un fatalisme heureux et confiant, avec la foi qu’il n’y a de condamnable que ce qui existe isolément, et que, dans l’ensemble, tout se Car alors on peut risquer beaucoup, affronter beaucoup, et aussi gaspiller beaucoup. Dans l’autre cas… » Toute morale, toute religion n’est que cet impératif — je l’appelle le grand péché héréditaire de la raison, l’immortelle déraison. condamner, à diffamer et à noircir la Société : le « Jugement dernier » reste la plus douce consolation de la vengeance, — c’est la révolution telle que l’attend le travailleur socialiste, mais conçue dans des temps quelque peu plus éloignés… L’ « au-delà » lui-même — à quoi servirait cet au-delà, si ce n’est à salir l’ « en-deçà » de cette terre ?…. Il n’est pas permis, pendant l’événement, de regarder de son propre côté, tout coup d’œil se change alors en « mauvais œil ». On dinait à table avec mon frère, ma soeur, ma mère et mon père, quand soudain le tel' de mon père sonna, c'était mon proviseur qui annonçait à mon père que j'avais. Mais comme ils ne peuvent pas s’en saisir, ils cherchent des raisons pour savoir pourquoi on le leur retient : « Il faut qu’il y ait là une apparence, une duperie qui fait que nous ne Je cite un exemple. Idoles de Nietzsche. – Accédez instantanément à la table des matières hyperliée globale. — Au point de vue physiologique, tout ce qui est laid affaiblit et attriste l’homme. Raphaël disait oui, Raphaël créait l’affirmation, donc Raphaël n’était pas un chrétien…. Für den redaktionellen Aufbau unsere webseiten suchen wir freie Redakteure, die fachspezifisch Ihr know how zum Thema Aufkleber online zur Verfügung stellen möchten. Elle est composée d'un avant-propos, de dix chapitres et d'un extrait d' Ainsi parlait Zarathoustra (« Le marteau parle »). La vie éternelle, l’éternel retour de la vie ; l’avenir promis et sanctifié dans le passé ; l’affirmation triomphante de la vie au-dessus de la mort et du changement ; la vie véritable comme prolongement collectif par la procréation, par les mystères de la sexualité. Ils dépendent enfin d’actions irréfléchies qui ont des conséquences fâcheuses (— les passions, les sens considérés comme causes, comme coupables ; les calamités physiologiques tournées en punitions « méritées » à l’aide d’autres calamités). Le problème est que nous nous sommes faites surprendre par mon frère de 25 ans. anglais ! pour nous, n’est pas en « bonne odeur », voilà qui nous fait venir de bien tristes pensées. —. On ne cherche donc pas seulement à trouver une explication à la cause, mais on choisit et on préfère une espèce particulière d’explications, celle qui éloigne le plus rapidement et le plus souvent le sentiment de l’étrange, du nouveau, de l’imprévu, — les explications les plus ordinaires. Erreur d’une causalité fausse. Sous l’empire de ce sentiment on s’abandonne aux choses, on les force à prendre de nous, on les violente, — on appelle ce processus : idéaliser. — Schiller : ou le Moral-Trompeter von Sæckingen[4]. Qu’est-ce qui amène l’abaissement de la culture allemande ? Révolutionnaire, mais encore tenu en bride par la crainte. Nous n’avons pas entre les mains un moyen qui puisse nous empêcher de naître : mais nous pouvons réparer cette faute — car parfois c’est une faute. Dans les deux cas quelqu’un doit être coupable et c’est là ce qu’il y a d’indigne, celui qui souffre prescrit contre sa souffrance le miel de la vengeance. Le problème est que nous nous sommes faites surprendre par mon frère de 25 ans. « Ut desint vires, dit-il avec reconnaissance, tamen est laudanda voluptas. »… En effet, rien n’a eu jusqu’à présent une force de persuasion plus naïve que l’erreur de l’être, comme elle a par exemple été formulée par les Éléates : car elle a pour elle chaque parole, chaque phrase que nous prononçons ! Le « monde intérieur » est plein de mirages et de lumières trompeuses : la volonté est un de ces mirages. Demande à un expert. Wozu brauche ich einen Prospekt? Lorsque la tension dans la masse est devenue trop grande, la plus fortuite irritation suffit pour faire appel dans le monde au « génie », à l’« action », à la grande destinée. Les dérèglements qu’il avoue et l’anarchie dans les instincts ne sont pas les seuls indices de la décadence chez Socrate : c’en est un indice aussi que la superfétation du logique et cette méchanceté de rachitique qui le distingue. Sans philosophie en tant qu’historien, sans la puissance du regard philosophique, — c’est pourquoi il rejette sa tâche de juger, dans toutes les questions essentielles, en se faisant de « l’objectivité » un masque. 20 citations (Page 1 … Il leur est défendu d’écrire de gauche à droite et de se servir de la main droite pour écrire, l’usage de la main droite et de l’écriture de gauche à droite étant réservé aux gens de vertu, aux gens de race. C’est pourquoi les juifs étaient des dialecticiens ; Maître Renard l’était : comment ? Dans le langage de la morale : l’humilité. Le « monde-vérité », inaccessible, indémontrable, Une fois pour toutes, il y a beaucoup de choses — « Explication » des sentiments généraux il y a-t-il des poètes allemands ? Seules les pensées qui vous viennent en marchant ont de la valeur. Le « pourquoi », autant qu’il est possible, ne demande pas l’indication d’une cause pour l’amour d’elle-même, mais plutôt une espèce de cause — une cause qui calme, délivre et allège. Le crépuscule, c’est la lueur de la tombée du jour. Il est d’ailleurs indécent de se servir de ses cinq doigts. Il faut qu’on ait à arracher son droit, autrement on ne s’en sert pas. Crépuscule, a été publié … — J’ai cherché des grands hommes et je n’ai toujours trouvé que les singes de leur idéal. — Mais avec la vertu on renonce aux « avantages »… (à écrire sur la porte d’un antisémite). WebVictor Hugo dans « Crépuscule » invente un nouveau langage poétique. — C’est peut-être de la hauteur d’âme quand un philosophe se tait ; c’est peut-être de l’amour lorsqu’il se contredit ; celui qui cherche la connaissance est capable d’une politesse qui le ferait mentir. Le moi est devenu une légende, une fiction, un jeu de mots : cela a tout à fait cessé de penser, de sentir et de vouloir !… Qu’est-ce qui s’ensuit ? — De la part d’un philosophe, voir un problème dans la valeur de la vie, demeure même une objection contre lui, un décadents peut-être ? Oeuvre écrite par la Divine Sagesse pour les élus des derniers temps (En gras: Jésus, Marie. Ou bien la paresse que la vanité pousse à se parer de moralité. – Naviguez par simple clic de chapitre à chapitre ou de livre à livre. — Il n’y a pas d’erreur plus dangereuse que de confondre l’effet avec la cause : j’appelle cela la véritable perversion de la raison. « Éducation supérieure » et légion — c’est là une contradiction primordiale. Et, en effet, l’histoire est riche en antiartistes de cette espèce, en affamés de la vie, pour lesquels c’est une nécessité de s’emparer des choses, de les consumer, de les rendre plus maigres. Il ne veut pas obtenir sur eux de petits avantages, ni même de grands, — c’est un homme politique !… Celui-là connaît aussi les hommes : et vous dites qu’il ne veut rien en tirer pour lui-même ; c’est, dites-vous, un grand « impersonnel ». L’homme a projeté en dehors de lui ses trois « faits intérieurs », ce en quoi il croyait fermement, la volonté, l’esprit, le moi, — il déduisit d’abord la notion de l’être de la notion du moi, il a supposé les « choses » comme existantes à son image, selon sa notion du moi en tant que cause. Une espèce ne peut pas du tout faire autrement que de s’affirmer de cette façon. L’acteur, le mime, le danseur, le musicien, le C’est qu’ils manquent de paroles pour Ce jeune homme pâlit et se fane avant le temps. C’est ce que Wagner comprit. Résumé de : le Crépuscule des Idoles. Dans le Crépuscule des Idoles, Nietzsche développe une critique de Platon et de l’équation morale bien=beau=vertu. Il montre que derrière la morale se cache un nihilisme déguisé. La mort de Socrate en est une preuve, ou plutôt un symptôme : Socrate voulait mourir. L’historien voit en arrière ; il finit par croire en arrière. Ils n’ont pas douté de bien d’autres droits encore… Si l’on voulait s’exprimer en formule, on pourrait dire : tous les moyens par lesquels jusqu’à présent l’humanité devrait être rendue plus morale étaient foncièrement immoraux. d’ailleurs d’une bonne intention. Mais sous ce même mot « morale » se cachent les tendances les plus différentes. Ihre fachspezifische Dienstleistung Rien n’est moins grec que de faire, comme un solitaire, du tissage de toiles d’araignées avec des idées, amor intellectualis dei à la façon de Spinoza. Les Allemands s’ennuient maintenant de l’esprit, les Allemands se méfient maintenant de l’esprit. WebDans cet ouvrage conçu comme un résumé de sa philosophie, Nietzsche ausculte l’homme moderne. Voyez donc de plus près ! — Ils se sont débarrassés du Dieu chrétien et ils croient maintenant, avec plus de raison encore, devoir retenir la morale chrétienne. WebLa volonté de puissance (Wille zur Macht [ˈ v ɪ l ə t s u ː ɐ̯ m a r t] [1]) est un concept de philosophie qui désigne, chez Friedrich Nietzsche, l' « essence la plus intime de l'Être ».Il s'agit d'une pulsion fondamentale de l'homme qui cherche l'accroissement de la puissance. Alors nous voyons partout des actions et des choses agissantes : nous croyons à la volonté en tant que cause en général : nous croyons au « moi », au moi en tant qu’être, au moi en tant que substance, et nous projetons la croyance, la substance du moi sur toutes les choses — par là nous créons la conception de « chose »… Partout l’être est imaginé comme cause, substitué à la cause ; de la conception du « moi » suit seulement, comme Le peintre, le sculpteur, le poète épique sont des visionnaires par excellence. A l’Anglais deux voies sont ouvertes pour s’accommoder du génie et du « grand homme » : la voie démocratique à la façon de Buckle, ou bien la voie religieuse à la façon de Carlyle. Je rappelle cette constatation de la statistique que les années où le choléra sévit ne se distinguent pas des autres, quant au chiffre complet de la mortalité. — Celui-ci connaît les hommes : pourquoi donc les étudie-t-il ? Ce qui autrefois était le sel de la vie serait pour nous un poison… Pour être indifférents — car cela aussi est une forme de la force — nous sommes également trop vieux et venus trop tard : notre morale de compassion contre laquelle j’ai été le premier à mettre en garde, cet état d’esprit que l’on pourrait appeler de l’impressionnisme moral, est plutôt une expression de la surexcitabilité physiologique propre à tout ce qui est décadent. nouvelle : DEVENEZ DURS ! après cela l’aspect d’un de ces Germains rendu « meilleur » et attiré dans un couvent ? Cela Une Sélection de 20 citations et proverbes sur le thème Le Crépuscule des idoles (1888). nous comprend jamais — et c’est de là que vient C’est aux âmes les plus spirituelles, en admettant qu’elles soient les plus courageuses, qu’il est donné de vivre les tragédies les plus douloureuses : mais c’est bien pour cela qu’elles tiennent la vie en honneur, parce qu’elle leur oppose son plus grand antagonisme. Depuis longtemps une sentence — Le banquier pense immédiatement à « l’affaire », le chrétien au « péché », la fille à son amour. Dans la philosophie classique, la source de toute vérité, Dieu a toujours été présenté comme la lumière intense du soleil au … Jamais, au grand jamais, on ne fonde une institution sur une idiosyncrasie ; je le répète, on ne fonde pas le mariage sur « l’amour », — on le fonde sur l’instinct de l’espèce, sur l’instinct de propriété (la femme et les enfants étant des propriétés), sur l’instinct de la domination qui sans cesse s’organise dans la famille en petite souveraineté, qui a besoin des enfants et des héritiers pour maintenir, physiologiquement aussi, en mesure acquise de puissance, d’influence, de richesse, pour préparer de longues tâches, une solidarité d’instinct entre les siècles. De même on ne doutait pas qu’il faille chercher tous les antécédents d’une action dans la conscience, et qu’en les y cherchant on les retrouverait — comme « motifs » : car autrement on n’eût été ni libre, ni responsable de cette action. noble. Ce qu’il y a de décisif c’est, au contraire, une formidable érosion des traits principaux, en sorte que les autres traits disparaissent. de ressentiment populaire ? le cas échéant, consisterait à surprendre les idoles… Il y a plus d’idoles que de réalités dans le monde : c’est là mon « mauvais œil » pour ce monde, c’est là aussi ma « mauvaise oreille »… Poser ici des questions avec le marteau et entendre peut-être comme réponse ce fameux son creux qui parle d’entrailles gonflées — quel ravissement pour quelqu’un qui, derrière les oreilles, possède d’autres oreilles encore, — pour moi, vieux psychologue et attrapeur de rats qui arrive à faire parler ce qui justement voudrait rester muet…, Cet écrit lui aussi — le titre le révèle — est avant tout un délassement, une tache de lumière, un bond à côté dans l’oisiveté d’un psychologue. On avait besoin d’être fort : le danger était toujours proche, — il guettait partout. Entre un génie et son temps il existe le rapport du fort au faible, du vieux au jeune. ne loue-t-elle point ? Sans indépendance devant tout ce qui possède de la force (l’opinion publique, l’académie, la cour, sans excepter Port-Royal). — En voilà la première raison : il a découvert une nouvelle espèce de combat, il fut le premier maître d’armes pour les hautes sphères d’Athènes. Lorsque l’on ne prête pas à double sens, je veux dire à quintuple sens. Ce n’est pas une raison pour l’en estimer plus. La sérénité, c’est ce qu’il y a de plus incompréhensible en nous…, Voyons la question par son autre face : il n’est pas seulement évident que la culture allemande est en décadence, mais encore les raisons suffisantes pour qu’il en soit ainsi ne manquent pas.
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