Phèdre, égarée par sa passion, enfreint l’ordre moral, familial ainsi que social et paye les fautes commises à l’égard des divinités. Mes jours moins agités coulaient dans l’innocence : Séquence pour une classe de 1re générale. En cet extrait de l’Acte IV, scène 3, Thésée fait face à son fils. Double énonciation au théâtre : Thésée s’adresse à Hippolyte et en même temps aux spectateurs. Dans la deuxième scène, Phèdre va honorer Vénus ce qui va la mener à sa perte. WebPhèdre survient qui commence par recommander son fils à Hippolyte et finit par lui déclarer avec une extrême violence son amour. En outre, on peut se demander si ce n’est pas Thanatos, pulsion de mort, qui pousse Hippolyte à unir son sang à celui d’Aricie alors qu’il est conscient qu’elle est la survivante d’une famille marquée par un destin funeste. Une puissance démesurée hors de contrôle ainsi pour celui qui utilise les Dieux à des fins personnelles, pour assouvir la haine. Les deux personnages centraux sont parfaitement conscients que leur amour est porteur d’une faute, c’est-à-dire étymologiquement, d’un manquement aux prescriptions, qu’elles soient morales , sociales, politiques, familiales. » (V, 6,v.1572) Aricie, devant le corps mort de l'homme qu'elle aimait, lève les yeux au ciel et « par un triste regard elle accuse les Dieux. 1) l'amour comme une maladie , 2) Lafatalité de l'amour , 3) L' RejeterEssaie Demande à un Expert Demande à un expert Se connecterS'inscrire Se connecterS'inscrire Accueil Demande à un expertNouveau Ma Librairie Découverte Institutions » (III, 1, 740-742) « Ah ! Scène 2 – Thésée vient chercher des éclaircissements auprès d'Aricie. I) la violence de Thésée Théramène et Hippolyte sont en grande discussion. J.-C.), qui dans sa tragédie Hippolyte porte-couronne (428 av. Ces deux personnages n’ont jamais eux de relation père-fils très proche, étant donné qu’il a retrouvé son père depuis peu et se retrouve d’ores et déjà accusé d’aimer sa belle-mère, donc de semer le trouble.…. Tu vas ouïr le comble des horreurs… Et ne devrait-on pas à des signes certains La fatalité prend ainsi la forme de cette haine implacable attachée à toute la descendance du Soleil. Je … Cours de Français : Étude de la scène d’exposition de Phèdre de Racine (Acte I s... Cours de Français : Étude de la scène 2 de Phèdre de Racine - L’aveu de Phèdre à Oenone (Acte I, scène 2), Cours de Français : Étude de Le pouvoir des Fables de Jean de la Fontaine, Cours de Français : Le pouvoir des Fables Jean de la Fontaine, comparaison avec la fable d’Ésope, Cours de français : Placere et docere, argumenter au XVIIème s, Le malade imaginaire, commentaire - plan détaillé, Lecture Analytique 16 Scène 25 Amitiés (2003 ), Cours de Français : Jean Racine - Port-Royal et le jansénisme, Cours de Français : Les fonctions des contes, Cours de Français : Le genre du conte philosophique - un genre nouveau : bilan, Cours de Français : Les registres littéraires de l’argumentation, Cours de Français : Commentaire du poème « Demain » de Desnos. de quel amour blessée Scène 4 – La mort de Thésée est annoncée : elle ouvre la succession à trois prétendants : Hippolyte, Phèdre et une descendante de Pallante, Aricie, princesse déchue. Elle essaie de s’emparer de l’arme d’Hippolyte pour se transpercer le cœur. Entre-temps, Athènes a choisi le fils de Phèdre pour roi. Par: Jean Racine. En cela, elle rappelle les paroles de Socrate dans le Phèdre : « Les amants eux-mêmes avouent qu’ils sont malades plutôt que sains d’esprit ; ils ont conscience de leurs sentiments insensés, mais ils ne peuvent pas se rendre maîtres d’eux-mêmes [10]. (I, 3, 227), « un silence/Qui de vos maux encore aigrit la violence » dit-elle à sa maîtresse. Malheur également aux hommes dont les ennemis trouvent l'oreille des dieux, car ils ont tout à craindre : Thésée ne pourra empêcher Neptune de faire périr Hippolyte. Lors de la cinquième scène, Thésée questionne son fils mais celui-ci ne cherche qu’à fuir. Phèdre devient doublement criminelle (amour immoral, du vivant de son époux) et va devoir affronter une honte redoublée (être repoussée avec horreur, … Je n'ai pu vous cacher, jugez si je vous aime, Tout ce que je voulais me cacher à moi-même. Elle confie à Oenone la tâche de remettre le pouvoir entre les mains d’Hippolyte. Durant toute la scène Oreste, Elle va cesser »l.16. L e présent extrait est tiré de l’œuvre « Phèdre » de Jean Racine publiée en 1677 . 1046 Monstre, qu’a trop longtemps épargné le tonnerre, Dans la cinquième scène, on découvre une reine folle de rage, qui ne parvient pas à calmer ses ardeurs envers Hippolyte. Je sens que tu m’as donné la vue, l’odorat de la haine. Le caractère surnaturel de cette scène, Notons que dans la pièce, la parole tue tout autant que le silence. phèdre signifie la lumineuse, mais elle se définit elle-même comme étant une flamme si noir. O fatale colère ! Fuis, dis-je ; et sans retour précipitant tes pas, Dans un premier temps, je vais vous dégager le sens du texte et dans un second temps, je le critiquerai. qu’il pouvait penser à ce qu’il voulait alors qu’en ce moment-ci, il est captif dans un cachot avec une seule chose en tête, qu’il croyait même entendre murmurer sans cesse : cette chose était sa condamnation à mort. Anaphore « Fuis », vers 1053, 1059 et 1063 C’est toi qui l’as nommé ! Tous ses efforts pour résister à Éros ont été vains et il finit par reconnaître : « Maintenant je me cherche, et ne me trouve plus. Ce titre n’est adopté qu’en 1687, lors de sa première représentation elle s’appelait Phèdre et Hippolyte. Avant d’être confronté à son père, il se convainc que « l’innocence n’a rien à redouter » (III, 6, 996) et au moment de mourir il désigne les responsables tout en se disculpant : « Le ciel, dit-il, m’arrache une innocente vie. Je l’évitais partout. Au sens premier du terme, le mot peut également figurer une telle intensité de monstruosité qu’elle en provoque la mort de l’âme, sa non mobilité, ce qui en fait une âme justement, une essence par définition soumise au mouvement. Athènes me montra mon superbe ennemi : LES GRANDS AXES DE LECTURE : Sa progression est alors inexorable, décidément funeste et en lien avec l’élément tragique. Mes yeux le retrouvaient dans les traits de son père. WebACTE III sc. Notons, d'ailleurs, que le monstre envoyé par Neptune rappelle étrangement le Minotaure avec "son front large [...] armé de cornes menaçantes." Je … qui deviennent de plus en plus lourds du fait de Scène 6 – Théramène revient, annonce que les navires n’attendent qu’un ordre pour mettre à la voile, qu’à Hippolyte les Athéniens préfèrent Phèdre et pensent que Thésée n’est peut-être pas mort. Ils font alors face à un terrible malentendu. Et ne vas pas chercher sous un ciel inconnu Vous seule avez percé ce mystère odieux. Rappelons-nous les paroles de Phèdre : « Je le vois comme un monstre effroyable à mes yeux. Racine, Phèdre - Acte II, scène 5 Orphelin à l’âge de 4 ans, Jean Racine est élevé par sa grand-mère et reçoit une éducation janséniste à Port-Royal qui l’influence … la mécanisation croissante de la viticulture, il a souvent Car lorsque nous entendons dans cet extrait le retour successif des allusions aux Dieux, demandons-nous qui exactement est l’autre visé : la tonalité pathétique ne masque en effet pas, derrière le sentiment double de trahison, -la trahison en elle-même, la trahison du sang-, la marque d’une autre présence. Dans Phèdre, Vénus s'acharne contre la famille de la reine dont l'ancêtre, le Soleil, avait révélé les amours coupables de la déesse et de Mars. Désemparée, elle reste près de son épée puis fini par lui prendre son arme. 1 Pour l'instant, Phèdre ignore le retour de Thésée. D’infâmes assassins nettoyèrent ton rivage, Aricie, qui était sa prisonnière, s’est éprise d’Hippolyte, son … « Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue, « Ce n'est plus une ardeur dans mes veines cachée. Pourvu que, de ma mort respectant les approches, Il lui explique ce qui l’a poussé à ne rien dire alors que Thésée l’accusait. A la troisième scène, Aricie voit Thésée pour lui expliquer qu’il a été victime d’un complot. Créée le vendredi 1er janvier 1677 sous le titre Phèdre et Hippolyte sur la scène de l'Hôtel de Bourgogne, la tragédie de Racine a aussitôt subi la concurrence d'une autre Phèdre et Hippolyte due à Nicolas Pradon et créée deux jours plus tard sur la scène du théâtre de l'Hôtel Guénégaud[4]. sujet de la cause de notre passion envers une personne : Qu’est ce qui nous pousse à aimer une personne plutôt qu’une autre. Mais soudain, le bruit court que Thésée serait vivant. Cet acte commence par les aveux mensongers d’Oenone qui cherche à venir au secours de sa maîtresse. Phèdre, « la fille de Minos et de Pasiphaé » (I, 1, v.36), petite-fille du dieu-soleil Hélios, ne saurait échapper à la colère que Vénus voue à son grand-père pour avoir jeté la lumière sur ses amours coupables avec Mars, dieu de la guerre. Oenone conseille à Phèdre d’accuser le fils de Thésée. » (II, 5, 603-604). Nous savons Racine proche du jansénisme. Mais le jeune homme refuse pour la protéger. PHÈDRE La scène est à Trézène, ville du Péloponnèse. Le voici. Oenone met son plan à exécution : elle dit à Thésée qu’ Hippolyte a essayé de séduire Phèdre. Thésée, furieux, maudit son fils et demande à Neptune de le tuer. Thésée veut faire avouer sa faute à Hippolyte, mais les seuls aveux que fait Hippolyte sont ceux de son amour pour Aricie. Elle prône alors son innocence. Je me suis engagé trop avant. Cruelle destinée ! Grands Dieux ! Elle suit Iphigénie, écrite en été 1674. WebLecture analytique ( Acte 2 , scène 2 ) PHÈDRE, est une tragédie en cinq actes et en vers qui comporte 1654 alexandrins, de Jean Racine datant de 1677, cette même année il est … Lexique de la trahison donc d’abord marqué par un sentiment de doute trahi par la colère d’avoir été abusé par le « noble maintien » de l’autre (1035). Dans la quatrième scène de cet acte, Thésée fait son grand retour. et par où commencer ? En effet, des rumeurs affirment désormais qu’il serait toujours vivant. var lo = new MutationObserver(window.ezaslEvent); Recommandé pour vous en fonction de ce qui est populaire • Avis (Phèdre) L'amour seul règne sur mon coeur. Quel œil ne serait pas trompé comme le mien ? Dans ce passage, le roi Agamemnon réveille son domestique Arcas. L’arrachèrent du sein et des bras paternels. Elle laisse d’abord à d’autres la responsabilité des mots coupables : « C’est toi qui l’as nommé. » - Phèdre (I, 3, v. 283), En anglais : Robert Lowell (1961), Wallace Fowlie (1962), J. Cairncross (1982), Ted Hughes (vers libre, 1998), Charles Sisson (2001), Timberlake Wertenbaker (2009), En catalan : Joaquim Ruyra (1946), Bonaventura Vallespinosa (1967), Modest Prats (1999), En danois : J. H. Schønheyer (1790), C. E. Falbe Hansen (1945), Erik Rosekamp (2007), En espagnol : Pablo Olavide (1786), Carlos Pujol (1982), Rosa Cachel (1983), Dolores Fernández Lladó (1985), Nydia Lamarque, Paloma Ortiz García (2003), En néerlandais : H. van Bracht (1715), Hans Bakx (1982), En norvégien : Halldis Moren Vesaas (1960, première traduction), Jon Fosse (2005), En suédois : Gudmund Jöran Adlerbeth (1797, première traduction), Karl August Hagberg (1906), Thomas Kinding (1964) [ces trois en alexandrins], Göran O. Eriksson (1996), Anders Bodegård (2006). Mais il fait appel aux dieux et à Neptune en particulier pour réclamer la mort de son fils. L’homme semble confiant durant cette journée ensoleillée d’août malgré son angoisse. Phèdre sait que sa passion lui vient des Dieux qui « ont allumé le feu fatal à tout [son sang] » (II, 5, v.680). Unité d’action : la pièce doit reposer sur une seule intrigue. pas de réalité et ne peut donc être représenté sur scène, sauf à introduire Oenone lui déclare, pour sauver Phèdre et expliquer son trouble profond, qu’Hippolyte en est amoureux et que, devant son refus, il a voulu la tuer. Mon repos, mon bonheur semblait être affermi ; Fiche de Lecture Avare du secours que j’attends de tes soins, À un moment dans cette scène, le roi semble têtu envers la réponse d'Hippolyte sur le fait qu'il aime Aricie et non Phèdre, comme dit, Oenone. » (IV, 6, 1238) Mais Hippolyte, lui aussi, voit bien « l’obstacle éternel » qui le sépare d’Aricie et qu’il devrait se plier aux « lois sévères » de son père qui interdit à quiconque de donner une descendance à Aricie. J’ai pris la vie en haine, et ma flamme en horreur ; Non seulement la faute, mais l’idée même de la faute y sont punies et les errements de la passion amoureuse y sont présentés dans toute leur horreur. Introduction : Jean Racine, est né le 22 décembre 1639 en Picardie. ins.style.minWidth = container.attributes.ezaw.value + 'px'; Il appelle Toinette, sa servante. Le voici. Si la passion éternelle n'existe pas, Tant de coups imprévus m’accablent à la fois (II, 2). Scène 5 – Hippolyte, questionné par son père, garde le silence, et lui annonce son départ imminent. window.ezoSTPixelAdd(slotId, 'stat_source_id', 44); La conception grecque du monde reposait sur l’idée que celui-ci est régi par des lois, par un ordre universel. ». Phèdre est alors dépitée. Une colère monomaniaque ainsi, concentrée sur un point, qui se marque en se répétant. Scène 2 – Hippolyte se retrouve face à Thésée qui le maudit malgré ses dénégations et le chasse en priant Neptune de se faire l'instrument de sa vengeance. Explication d'un extrait de l'acte II scène 2 de Phèdre de Racine : L'aveu amoureux d'Hipployte à Aricie (commentaire composé). WebCommentaire de texte n°2 : Racine, Phèdre, Acte II, scène 2 (1667) Le classicisme est un courant littéraire de la seconde moitié du 17 ème siècle. Ce sont les divinités et Œnone que Phèdre accuse : « Le ciel mit dans mon sein une flamme funeste ;/La détestable Œnone a conduit tout le reste. dramaturgie élisabéthaine. Quel œil ne serait pas trompé comme le mien ? WebRACINE : PHEDRE : ACTE II SCENE 2 : VERS 524 - 552. « Quand tu sauras mon crime et le sort qui m’accable. du raisin. Or celui-ci est bafoué par certains humains coupables d’hybris, c’est-à-dire de démesure, d’oubli de leurs limites fixées par leur nature, par leur destin ou par les dieux. Lexique de l’injure : « perfide », v. 1040 et v. 1045 ; « monstre », 1046, « impur » 1046, « horreur » 1047, « souiller » 1057, « horrible aspect » 1064 Hippolyte accusé ne dénonce pas Phèdre. qui concerne la culture de la vigne et la transformation Imaginer la trahison ainsi, serait autant la visualiser, la verbaliser que l’inventer. Thésée : paix le prix de sa trahisons envers arianne et il est aveuglé par son hubris Sous les lois de l’hymen je m’étais engagée, Œnone, sa nourrice et confidente, tente de la ramener à la vie et … Le terme est utilisé pour désigner une société idéale mais imaginaire ou encore un projet dont la réalisation est considéré comme impossible.…. Elle est suivie d'un long silence de douze ans au cours duquel Racine se consacre au service du roi Louis XIV (il est son historiographe) et à la religion. Ce n’est plus une ardeur dans mes veines cachée : Scène 4 – Phèdre accourt auprès de Thésée pour retenir la vengeance qu'il s'apprête, pense-t-elle, à accomplir sur son fils, lorsqu'il lui apprend qu'Hippolyte aime Aricie. Extrait de: Phèdre (1677) Ajoutée par … ins.style.height = container.attributes.ezah.value + 'px'; et le fait que Racine ait recours à un merveilleux païen, interdit toute Tu connais ce fils de l’Amazone, 1060 T’ajoutes aux scélérats qu’a punis cette main, Quand ma bouche implorait le nom de la déesse, Scène 5 – Phèdre en proie à une « folle ardeur » déclare son amour à Hippolyte, auquel elle arrache son épée pour se tuer, avant qu’Œnone n’arrête son geste et l’entraîne. C’est Neptune encore qui fera périr Hippolyte sur les prières de Thésée. La trahison s’évoque ainsi dans le geste, « traître », « infamie », dans ses conséquences « criminel », « châtiment » ou « impur », dans le jugement porté « perfide », « honteuse ». » (V, 7, 1625-1626). Imaginer la trahison, ressentir de la honte, décider de l’action mais n’en être finalement pas le maître d’œuvre, ni dans la décision, ni dans l’exécution, la colère de Thésée, fortement traduite par l’émotion, et parce qu’elle relève aussi de ce registre et de contexte, s’inscrit dans une logique de haine et de vengeance. La première trace, et maintenant je prends la piste… »l.21-22. Cet acte est un pallier dans la déchéance de Phèdre. commercial. ; E.. Pilly), Médecine interne (Collège National des Enseignants de Médecine Interne (CEMI)), Cardiologie (Bruno Besse; Jérôme Lacotte; J. Y. Tabet), Grammaire Méthodique du français (Martin Riegel). Lors de la deuxième scène, il lui demande alors de l’épouser et de s’enfuir à ses côtés. J’aime… À ce nom fatal, je tremble, je frissonne. Faut-il que sur le front d’un profane adultère Ce prince si longtemps par moi-même opprimé…. Notons aussi que chacun des deux personnages parle des fautes de l’autre à demi-mot et par insinuations : « Je me tais », dit Hippolyte à son père, mais ajoute aussitôt que Phèdre l’accuse d’une horreur dont sa propre famille est pleine. famille noble d'Eleusis, en Attique, Eschyle assista dans sa jeunesse à Phèdre, femme de Thésée, est … Contre moi-même enfin j’osai me révolter : Compagne du péril qu'il vous fallait chercher, Moi-même devant vous j'aurais … J.-C., est également l'auteur d’une Phèdre. Ici, c’est Aricie, la fille d’un ennemi de Thésée qui va se confier à sa servante, qui porte le nom d’Ismène. Résumé du Barbier de Séville de Beaumarchais, Résumé de L’Éducation sentimentale de Gustave Flaubert, Analyse de la pièce de théâtre Phèdre de Racine, Etude des personnages de Phèdre de Racine, Thésée, le fils d’Égée, qui est roi d’Athènes, Phèdre, la femme de Thésée, fille de Minos et de Pasiphaé, Hippolyte, le fils de Thésée et d’Antiope, Œnone, la nourrice et confidente de Phèdre. Comment maintenir l’amour alors ? 1055 C’est bien assez pour moi de l’opprobre éternel » (III, 3, 884) Il faut comprendre que les deux frères travaillent à préserver l’ordre du monde : Éros, en rapprochant les êtres ; Antéros en empêchant le rapprochement de ceux dont l’union serait source de désordre. WebSongez, madame, à ce qui convient à une reine; songez au retour d'un époux, et redoutez sa juste vengeance. Genre : Trilogie dramatique Nous disions plus haut que la scène circonscrit le duel de la culpabilité et de l’innocence. En écrivant Phèdre, Racine s’inspire de la tragédie antique en illustrant les notions de mimèsis et de catharsis tout en répondant aux exigences de la tragédie classique, qui s’appuie sur des règles précises fixant le cadre dans lequel l’action est circonscrite et sur la nécessité d’obéir à la bienséance. Éléments généraux (histoire littéraire ou genre, registre, etc.) Oublions-les, madame ; et qu’à tout l’avenir Oenone Souvenez−vous d'un fils qui n'espère qu'en vous. Lexique de la trahison : « profane » 1047, « infamie » 1050, « traître » 1053 et 1074, « criminel » 1056, « honteuse » 1057, « châtiment » 1059 » (I, 3, 301) et se présente à Hippolyte comme l’ « objet infortuné des vengeances célestes. WebLe fait que les deux aveux de l'acte II, celui d'Hippolyte à Aricie (scène 2) et celui de Phèdre à Hippolyte (scène 5), se succèdent, eux aussi, presque immédiatement, ne … WebPhèdre, Acte I, scène 1 (Racine) Publié le 15/09/2006. © Tous les textes et documents disponibles sur ce site, sont, sauf mention contraire, protégés par une licence Creative Common QUESTION N° 1 Par des vœux assidus je crus les détourner : » Mais Antéros est aussi celui qui venge Éros lorsqu’il est dédaigné et devient ainsi, paradoxalement, l’opposé d’Éros, à savoir le désamour, la froideur, l’éloignement, l’antipathie, voire la haine. Thésée parle donc à son fils. Cette colère démarre dès le premier vers où elle atteint immédiatement son apogée. » (II, 3, 559), ou la certitude de ne pas l’avoir été après avoir essayé de convaincre son père : « Vous me parlez toujours d’inceste et d’adultère ? les conventions du théâtre classique français interdisent le changement de Naissant au sein d'une Il s’insère surtout dans un plus long développement qui revient sur le comportement d’Hippolyte, comportement jugé indécent « Tu m’oses présenter » (1049), « Tu parais dans des lieux pleins de ton infamie » (1050) où la modalisation contenue dans les verbes « [oser] », dans les adverbes « pleins », marque au-delà des mots même ce que ressent le père, le chef de guerre et l’époux face à son fils. Phèdre – Acte I. Scène 1. Hippolyte est le fils de Thésée (roi d’Athènes) et d’une Amazone. Il annonce à son gouverneur, Théramène, qu’il veut partir de Trézène (ville où se déroule l’action) pour rechercher son père absent, dont personne n’a de nouvelles. Dans son évolution, et parce qu’elle relève de l’émotion comme du fatum, du destin décidé par les Dieux, parce que Thésée utilise ces derniers enfin, elle renvoie à un destin tragique. (adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); De victimes moi-même à toute heure entourée, Oenone est également présente. La reine Phèdre décide de laisser le pouvoir à Hippolyte et de partir pour ne plus avoir honte de son aveu. Le personnage de Phèdre est l’un des plus remarquables des tragédies de Racine. Scène 6 – Hippolyte se laisse d’abord aller à « de noirs pressentiments » pour finalement se convaincre que son innocence le protègera et que son amour pour Aricie ne pourra être ébranlé. La reine Phèdre décide de laisser le pouvoir à Hippolyte et de partir pour ne plus avoir honte … En effet, les premiers théâtres étaient grecs. » Pour ce faire, il est nécessaire de respecter la règle dite des « trois unités ». J’adorais Hippolyte ; et, le voyant sans cesse, De plus, contrairement à sa sœur, il n’éprouve pas de haine. Ce n’est qu’à la scène 3 que Phèdre se manifeste. » (I, 3, 249) et encore : « Puisque Vénus le veut » (I, 3, 257), « Je reconnus Vénus et ses feux redoutables, /D’un sang qu’elle poursuit tourments inévitables. Scène 7 – Phèdre, qui vient d'absorber une dose de poison, avoue sa faute à Thésée avant de mourir. ins.id = slotId + '-asloaded'; Je n’ai pu soutenir tes larmes, tes combats : Némésis, fille de la Nuit et du Chaos — ou, selon de très nombreuses autres versions, d’Océan —, symbolise la colère divine et le châtiment qui rappelle à l’homme ses limites. Phèdre décide … Reste impur des brigands dont j’ai purgé la terre. Vaines précautions ! Dissertation sur œuvre : STENDHAL, Le Rouge et le noir, 1830. Au niveau de cette ligne, cela fait en effet 20 lignes que sa sœur parle quasiment sans discontinuer. Le sang versé réclame que l’honneur familial soit vengé et trouve réparation dans celui d’Hippolyte : « De son généreux sang la trace nous conduit: / Les rochers en sont teints ; les ronces dégouttantes / Portent de ses cheveux les dépouilles sanglantes. Une nouvelle fois, il choisit un sujet de la mythologie antique déjà traité par les poètes tragiques grecs et romains. On va en réalité apprendre qu’il s’agit en réalité d’une fuite. WebActe V, Scène 1. D’un amour criminel Phèdre accuse Hippolyte ! Jusqu’ au lit de ton père a porté sa fureur, Quant à la demande en elle-même, sous forme impérative, « venge », elle témoigne aussi d’un état de détresse, remarquable sous la forme de l’autre verbe « [implorer] ». C’est à ce moment la qu’il décide de lui avouer ses sentiments. ». « Érôs, […], qui rompt les forces, et qui de tous les Dieux et de tous les hommes dompte l’intelligence et la sagesse dans leur poitrine [9]. Portera sur l’Acte IV, Scène 2 (vers 1035-1156, pages 61-69) dans Leurs parents sont séparés et l’amant de leur mère a assassiné, Nous allons finalement voir la passion et le destin des personnages. Hippolyte, ce « monstre, qu’a trop longtemps épargné le tonnerre » (IV, 2, v.1045), s’exclame Thésée, périt devant un monstre marin, que l’on peut voir comme l’instrument du châtiment imposé à Phèdre. La colère de Thésée, en plus d’être incontrôlable, démesurée et hors de proportion avec la faute commise, serait dès lors guidée par les dieux, soumise à une inéluctable progression au-delà même et en même temps qu’elle est incontrôlable par l’homme. Thésée ainsi, est celui dont la colère utilise les Dieux, pour une erreur provoquée par les Dieux tout en invoquant une trahison faite en leur nom. ô crime ! Traduite par les mots, les actes, les attitudes, elle est celle de l’affrontement, de la dépossession de soi par la colère et peut-être par l’autre. Auteur : Eschyle Il a pour but d’éduquer l’Honnête … Dans la pièce conservée, le héros est poursuivi par la déesse de l'amour, Aphrodite, qui dès les premiers vers clame sa fureur d'être délaissée par le jeune homme au profit d'Artémis. Cette. De même, Athalie raconte un songe, qui n’a » (II, 5, 673-674) Elle sait que l’amour qui l’attire vers Hippolyte et celui qui rapproche Hippolyte d’Aricie ne sont pas de même nature et n’encourent pas le même jugement : « Le ciel de leurs soupirs approuvait l’innocence. Oenone lui déclare, pour sauver Phèdre et expliquer son … La fureur appartient en effet au même champ sémantique, elle en est une source d’après l’étymologie : du latin furo, (« être fou », « être hors de soi ») la perte de contrôle est celle de l’entendement, d’une folie frénétique qui conduit l’homme à être dépossédé de sa raison, « égaré » (furor en latin) . De plus, les rumeurs concernant Thésée aggravent la situation.if(typeof ez_ad_units != 'undefined'){ez_ad_units.push([[580,400],'lepetitlecteur_fr-box-4','ezslot_9',114,'0','0'])};__ez_fad_position('div-gpt-ad-lepetitlecteur_fr-box-4-0'); Cet acte particulier débute par une scène entre Phèdre et Oenone sa nourrice. Elle va cesser. Ciel ! Thésée laisse éclater sa colère. » (I, 3, 226). Scène 6 – Théramène rapporte à Thésée la mort de son fils dans le combat qui l'a opposé à un monstre marin précipité sur la terre ferme. Juste ciel ! Si l’on admet que la tragédie est la mise en scène de personnages contraints de livrer un combat où quelle que soit l’issue ils sont perdants, alors on dira que dans Phèdre, la parole est elle-même un enjeu de tragédie : entre parler et se taire, dissimuler ou confesser, Phèdre et Hippolyte sont prédestinés à une alternative qui les condamne. » (I, 3, v. 273-276) Quand elle s’adresse à sa confidente, elle s’écrie : « Sers ma fureur, Œnone, et non point ma raison. Ainsi, les faits préalables ne sont évoqués qu’après. et quel mortel ennui au fond d'un puits et qu'un bâton (=gnomon en grec), planté verticalement dans le sol, ne faisait aucune ombre sur le sol. On rejoint alors la pensée exprimée par l’auteur dans sa préface. (scène 5) Acte 2: deux aveux amoureux. Je t’ai tout avoué ; je ne m’en repens pas. Lecture Analytique 16 Scène 25 Amitiés (2003 ) Français 100% (6) … Cette tragédie, écrite par Jean Racine en 1677, s’inscrit dans la tradition classique .L’héroïne éponyme, Phèdre, entre sur scène alors … Face à lui, un fils désemparé. » Phèdre fait l’aveu impudique de ses sensations : « Un trouble s’éleva dans mon âme éperdue ;/Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ;/Je sentis tout mon corps et transir et brûler.
Adeline D'hermy Parents, Lettre 125 Lettres Persanes Analyse Linéaire,