Je n'avais qu'une envie : lui parler du sourire de Valérie. Un attelage nourri d’espoir et d’idéalisme, un attelage émouvant où les enfants servaient de joug. Entre Valérie et Kathleen, le livre est un superbe portrait amoureux de deux femmes. On pense toujours qu'on va rattraper la vie. Honte, encore, des trahisons qui ont émaillé sa vie professionnelle…. J’ai grandi dans cette piété. C’est le maranisme qui m’a permis de vivre cette situation mêlée de désespoir pour Valérie disparue et d’amour fou pour Kathleen. Difficile d'�crire une critique � propos du cri de douleur d'un homme entendu � la radio, vu au coeur de l'�mission �� 28 minutes�� sur Arte. Je suis devenu très détaché de la politique partisane et plus radical dans ma lecture de la société. En théorie je devrais rentrer me coucher, en pratique je vais au cinéma, et le mercredi j’ai les mômes à emmener au sport ou au dessin. Valérie morte, je pleurais en cachette et sans pudeur, dans la rue, dans des spasmes et des sanglots. Le reste, tous ces débats, ce n’est pas mon métier, je ne suis pas dedans. Je me retrouve un soir à dîner chez eux avec mon grand fils Théo, Carla lui montre sa guitare, Nicolas Sarkozy me dit du mal de journalistes, et moi je me demande ce que je fous là. Il est ce ballon qui glisse de mes mains et l’action n’aboutira pas, mais pourtant l’action existe, précieuse d’avoir été une espérance. A un moment de ma carrière, quand j’étais redac chef au JDD, j’étais odieux, imbu de moi-même. Valls était un ami très cher, une présence absolue et authentique au moment de la mort de Valérie. Parce que vous l’avez traitée il y a vingt ans, vous n’êtes plus sensible à la question de l’antisémitisme qui est pourtant toujours prégnante ? Cet événement tragique qui le frappe de plein fouet, cette confrontation à l’inévitable, va entraîner chez l’auteur un effondrement que ses enfants vont ressentir violemment. Je vais continuer. Nathalie Péchalat - Marie-George Buffet - Frédéric Thiriez. talent, La NR des Il a eu deux enfants avec Valérie, sa première femme, celle qu’il a aimée avec tout l’enthousiasme d’un amour de jeunesse. Peu de temps après le décès de sa femme, il tombe à nouveau éperdument amoureux d’une femme plus jeune que lui. Valérie me saluait devant l'école, m'interrogeait, m'encourageait, je n'en revenais pas ; j'imitais son grand sourire, son enthousiasme. Par ailleurs, j’aimais Charb, l’horreur de Charlie me hante, il n’y a pas de débat là-dessus, mais je déteste ce qu’on raconte sur la communauté musulmane. C’est prodigieux. Papa voulait revoir Perpignan où, petit juif parisien, il avait vécu abrité des nazis. Son défi sera d’œuvrer à une transmission tendre. Le chagrin infini de la perte, A son ombre est un livre littéralement beau à pleurer quand il dit le chagrin infini de la perte, sans cesse réactivé par des petits riens : un bibelot, un vieux peignoir, une paire de boucles d’oreilles conservée dans un portefeuille, un restaurant autrefois familier et désormais fermé. Et vient de se voir décerner le Grand Prix du Festival d'Angoulême. C�est une �tranget�. Je ne suis pas naïf pour autant, cela n’exclut pas que j’ai lu tous les papiers de « La Provence » sur les massacres dans les cités de Marseille. t�moignage   En vous inscrivant vous acceptez de recevoir nos communications. Car à un moment de ma carrière, quand j’étais rédac chef au JDD, j’étais odieux, imbu de moi-même, et ça correspondait hélas aux derniers mois de la vie avec Valérie. Vous avouez avoir été pendant très longtemps un tyran. L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note. Il suit son chemin en toute conscience. Mais l’intime m’intéresse plus que l’identité. Entre parenthèses, je rappelle que j’ai écrit un livre sur l’antisémitisme y compris l’antisémitisme musulman quand personne ne le faisait – plusieurs anomies, plusieurs oppressions, plusieurs fascismes peuvent coexister, fin de la parenthèse. Comment nous démêlons-nous avec nos ambivalences ? Vous ne pensez pas qu’on peut être antiraciste, sensible aux phénomènes de domination subis par les Arabes et/ou les musulmans, mais aussi par les femmes, les LGBT… Et en même temps être choqué par le djihadisme, par l’islam radical, par la montée de la violence en actes ou en paroles, et plus généralement par l’atomisation de la société en multiples tribus identitaires ? Si on pouvait dégager Zemmour des médias, je signerais tout de suite. Comment informer ses deux premiers enfants, déjà grands ? Madame Claude : un personnage mi-héroïne, mi-monstre. En 2019, Kathleen décide d’écrire un roman qui va toucher à notre intime, et curieusement, elle me déclenche. Y aura-t-il des thermidoriens qui vont dire « aller, ça suffit, on revient en arrière » ? Il se regarde, lucide, juste et dur parfois. Dix ans plus tard, son veuf, Claude Askolovitch, a commencé l’écriture d’A son ombre, texte déchirant, tourmenté, qui retrace une décennie passée à vivre sans pouvoir se le pardonner. Cela prendra du temps et lui demandera d’emprunter la bonne voie. WebLionel by Claude Askolovitch ( Book ) 5 editions published in 2001 in French and held by 49 WorldCat member libraries worldwide Biographie intime et détaillée de Lionel Jospin par un journaliste du "Nouvel Observateur." Après bien des difficultés et le risque de tout abandonner, après la tension perpétuelle entre cet amour naissant et la trahison de son amour perdu à jamais, l’hésitation prendra fin. Je montre parfois sur youtube à mes plus jeunes enfants des actions d’autrefois, un essai du bout du monde de Sadourny, qu’ils sachent que près de nous existent ces chevauchées fantastiques. 【Télécharger】 CHEMIN FAISANT. BD : Riad Sattouf décroche le Grand Prix au Festival d’Angoulême, Soirée film-concert au théâtre Aimé-Césaire autour d’Annick Ozier-Lafontaine. Avec le sixième tome de L'Arabe du futur, l'auteur franco-syrien a clos sa série culte entre drame et humour. Votre trou professionnel et social n’est pas si vide et nu : vous avez une chronique sur Bein, sur feu I-Télé, vous écrivez des livres…. Il les choisit avec discernement. Sans eux, nous n’existerions plus. Puis mon grand fils tombe malade en 2018, un cancer, pas question d’écrire sur sa mère disparue. WebVoir le profil de Valérie Atlan sur LinkedIn, le plus grand réseau professionnel mondial. La majorité des Français n’a pas de problème avec les restaurants halal ni même avec le voile dans l’espace public qui est devenu chose courante. Des années plus tard, dans l’urgence, il décide de s’engager dans la rédaction d’un livre qui le délivrera peut-être de cette hantise où il risque de s’enliser dans cette confusion des temps où il perd tous ses repères. Honte d’avoir été pour elle un mari si souvent égoïste et impatient, et qu’elle soit partie à une époque où, pétri d’hubris par une carrière alors à son apogée, il n’était guère aimable. L’historien Alain Corbin enseigne que nos sentiments témoignent de nos idéologies. Cette fois encore, il faudra qu’il arrive à déjouer les pièges de ses comportements masculins. La critique de la « culture du viol », du « patriarcat systémique », des « mâles blancs dominants », ça ne vous implique pas ? �� Il nous dit aussi que les larmes laissent des traces, et ces traces sur le visage t�moignent du disparu . Vous n’êtes pas coupable du décès de Valérie, et à quarante-six ans, vous n’êtes pas coupable de vouloir vivre pleinement après… Pourquoi tant de culpabilités ? La politique, c’est différent. Oui mais on  en fait un peu trop dans les commémorations sur notre passé et on répète des combats qui ont déjà été gagnés. Val�rie morte, j�ai regard� Kathleen comme personne avant elle et j�ai cru que sans elle je partirais aussi. �. Pas de recherche stylique, ce n’est pas son intention. La question, n’est-ce pas plutôt celle de l’islam radical, qui n’est pas un fantasme d’extrême droite mais un phénomène politique et sociologique largement documenté par des universitaires sérieux ? Ils sont octogénaires tous les deux. WebDécouvrez tous les produits Claude Askolovitch à la fnac : Livres, BD, Ebooks ... « Valérie morte à peine, je dévorais Kathleen et la nuit respirais son sommeil. Il présente actuellement la revue de presse dans la matinale de … Ma façon de dire vient de mon écriture, qui consiste à relier tous les sujets sur un même fil, et je laisse parfois des infos de côté parce que je n’ai pas trouvé le lien. Il n'y a pas de fil conducteur et pourtant il y a des chapitres organis�s ... Ce n'est pas une histoire et pourtant c'est son histoire ... Une vie tortur�e,mise � nue,travers�e d un drame ,la perte de sa premi�re �pouse il y a dix ans,disparue apr�s un �� laiss� moi �� tragique...et la reconstruction avec kathleen ....et la r�v�lation de tous les d�chirements ....fait il s'appitoyer Ou est ce dans la nature de claude, dans sa culture,profonde,de s appesantir sur ses malheurs. Honte d’avoir si vite imposé à ses grands enfants sa nouvelle compagne, et de ne pouvoir être pour cette dernière qu’un homme flottant, perdu, hanté par un fantôme, parfois brutal et méchant. Copyright © 2023 . J�ai re�u Val�rie en ne doutant de rien. Il nous présente cet être déchiré mais déterminé qu’il est foncièrement, sous un tout autre jour que l’être jovial et incisif que nous pouvons écouter à la radio ou voir sur nos écrans. Sur quelles bases se construit une vie ? Rejoignez-nous en vous abonnant. Il a été l’objet de polémiques au sujet de certaines de ses publications. C’est dur d’avoir été confronté à l’irréparable, que ce soit avec Valérie ou avec mon père. Fait-elle aussi écho à votre parcours professionnel et politique qui vous a vu changer plusieurs fois de médias et de positionnement politique ? On ne peut pas prétendre qu’il se fasse tendre envers lui. Comment dire, j’ai traité toutes ces questions avant que les fachos ne s’en emparent. Je n'ai rien oublié mais j'ai refait ma vie au sens trivial du terme. Il a travaillé dans divers journaux et magazines tels Marianne ou le Nouvel Observateur, où il est grand reporter de 2001 à 2008. Le sommeil ne me vient pas bien autrement. Tous droits réservés. Gad Elmaleh à propos de la religion : "Je n'ai plus peur de ne pas avoir la réponse", Saint-Girons. Je ne suis pas doué pour les jeux de balle, mes mains ne savent pas faire vriller un ovale. couple, Compl�tez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mang� mon _ _ _, � Val�rie morte � peine, je d�vorais Kathleen et la nuit respirais son sommeil. Contrairement à ce que disait Camus, je ne me suis pas empêché. Je ne suis pas la personne à plaindre dans cette histoire. r�cits   J’ai eu une proximité avec Sarkozy mais non, pas d’amitié avec Sarkozy, vraiment pas. Rédigé par : Au cœur du pack, que peut-il m’arriver ? Je suis journaliste et m�int�resse aux autres quand je ne rumine pas. On sait bien que Weinstein ne vient pas du néant, donc oui, il y a des sujets, je ne fais pas semblant de ne pas les voir. Claude Askolovitch, journaliste, en charge de la revue de presse sur France Inter. Cette ombre, elle appartient à Valérie, sa défunte épouse, disparue il y a dix ans maintenant, à l'âge de 44 ans. J’ai écrit un livre sur l’antisémitisme y compris l’antisémitisme musulman quand personne ne le faisait. Le paradoxe, c’est que l’antisémitisme existe mais que rarement dans notre histoire les Juifs n’auront été autant protégés par les institutions et le pouvoir que maintenant. Elle est morte à quarante-quatre ans après avoir vécu vingt ans avec moi. Politique sur les cookies et autres traceurs, Conditions Générales de l'offre payante Purepeople.com. Edwy Plenel m’agace parfois, comme tout le monde, mais au fond je l’aime bien. Les mots lui manquent et la force aussi. Le combat sera à mener contre lui-même et ses anciennes habitudes. A son ombre de Plongez-vous dans le livre Claude Askolovitch au format Grand Format. Claude Askolovitch, Le livre inachevé - La Règle du Jeu - Littérature, Philosophie, Politique, Arts par Claude Askolovitch Archives Le livre inachevé 2 mai 2014 Réflexions sur … … Il ne s’épargne pas dans ce récit. Feuilleter. De ses deux aînés, il a su faire des êtres qui se sont accomplis dans des domaines qu’ils se sont choisi en prenant le meilleur de leur père et de leurs ascendants. Que le CRIF ne dise rien des migrants, des injustices sociales, de l’islamophobie, cela me rend perplexe. Valérie morte, j’ai regardé Kathleen comme personne avant elle et j... Lire la suite-5% … Mais ce qu’il ne pouvait prévoir, advient. Il s’engage dans un pari hardi. Aujourd’hui, dans la gauche de la gauche, existe le concept de « cancel culture ». Les Fragments de France, comme l’écrit Le Monde avec sa sympathique arrogance, je les ai tous les jours dans les régionaux. Mon idée d’un rugby salvateur rencontre la légende d’un sport d’hommes vaillants, dont on nous dit, footballeurs, qu’ils témoignent d’une virilité supérieure. Je l'entendais à la radio, je lisais ses articles, je cherchais un rayon dans sa voix : le sourire de Valérie. Au début de sa carrière, il agit en accord avec lui-même et avec ses valeurs, celles que ses parents lui ont transmises. Je ne sais pas les aider… Je suis un homme vieilli dont une femme est morte et qu’une autre quittera pour solde de tout compte, quand le moment viendra ». Les culpabilités, j’en ai plein d’autres, celle de ne pas avoir été le journaliste que j’aurais pu être… Tout ceci me fabrique et je m’en suis sorti en écrivant. documentaire   La mort de Valérie va renverser toute une stabilité conquise. Ben, il est là le problème, il ferait mieux de s'intéresser à la France qui ne va pas bien! Quel pays merveilleux où les immortels vivent au milieu des hommes ! Quand prenons-nous pleinement conscience que notre identité n’est pas figée à un point fixe mais est en perpétuel mouvement et que « qui je suis, commence maintenant » ? Pourtant, plus il avance en âge, plus il perd beaucoup de ses illusions et plus des doutes s’insinuent quant à la voie qu’il a empruntée et qui, parfois, l’a débordé. Avez-vous écrit ce livre à l’ombre de la culpabilité du survivant, que connaissent bien les Juifs ? En effet, on trouverait plutôt que sa trajectoire est une réussite. « J’accuse » de Zola témoigne d’un temps où la presse était puissante, on peut se demander où il l’écrirait aujourd’hui….Je pense au travail sur les Ouighours que Raphaël Glucksmann, le député européen de gauche, fait sur Instagram avec une incroyable puissance de feu. Je vois très bien ce qu’il voulait dire : tu crois que tu es dans tes logiques mais tu fais en fait n’importe quoi. Lui et Carla étaient gentils avec moi, mais il y avait maldonne, nous n’étions pas de la même bande. Journaliste sportif à l’origine, il traite aujourd’hui surtout de sujets sociétaux et politiques, et a travaillé dans divers journaux et magazines tels Marianne ou le Nouvel Observateur. Il n'oublie rien de ce qui le retient et le porte à la fois, dans un mouvement double et contradictoire, de ce qui est toujours présent, le sourire de Valérie qui est morte et l'amour de Kathleen qui est vivante. Valérie Atlan est morte hier soir. Valérie est morte. Ces mots sont impossibles à prononcer. Tout a été si rapide ; une opération banale, jeudi, prévue de longue date, qui se transforme en tragédie et le coeur qui ne résiste pas. Mais, c’est vrai des gens m’ont fait travailler ici ou là. Nouveau - L'application Le Figaro Cuisine, Apéro dînatoire : recettes de buffet et d'apéritif, Recettes faciles et rapides en moins de 10 minites, Idées de recettes pour la Saint-Valentin, Recette de réveillon : idées de repas et menus de réveillon de Noel et Nouvel An, Recettes végétariennes faciles, rapides, Salades : recettes fraîches et légères, Regardez la Masterclass Business “Investir ça s'apprend” en replay, "L’Accident de chasse", un récit lumineux de transmission et de rédemption, Les couleurs de Marjane Satrapi, l'intégrale Amy Winehouse... Nos 5 incontournables culturels, Jessica Préalpato : "Un Paris-Brest à la pistache n’est plus un Paris-Brest", Gainage pour travailler ses abdos rapidement. Un Auvergnat qui vit aujourd’hui à Kuala Lumpur peut lire La Montagne ou Centre Presse en se levant le matin juste en cliquant, et ça vaut pour un Gersois ou un Lot-et-Garonnais qui choisira entre La Dépêche et Sud-Ouest. Non, je n’y crois pas. Un livre proche du journal intime ou du compte rendu de s�ances de psychanalyse. "Dans les rues de la ville il y a mon amour. Nous avions le même âge, nous étions les mères de petits enfants, nous vivions dans le même quartier de Paris. Il se confie au micro d'Elodie Suigo. Il nous révèle ses limites. Les amours sont des arbres. Du lundi au vendredi à 05h56, 10h23, 14h53, 16h53 et 23h51, Notre compte Instagram (nouvelle fenêtre). Et ce pays qui est parfois à feu et à sang dans les représentations nationales, en réalité il ne va pas si mal, puisqu’on trouve dans les journaux locaux des boulangers de Besançon qui protègent leur apprenti migrant. Je ne comprenais pas, comment peut-on mourir quand on est une jeune mère, qu'on a encore tant d'amour à donner ? Mon père, je l’aimais et je n’ai pas su le lui dire. Il m’a montré au centre-ville la rue de l’Enfer où il avait habité. 3 coups de cœur des libraires. Dix ans après le décès de sa première épouse, Claude Askolovitch se sent autorisé à raconter Valérie tout autant que Kathleen, son nouvel amour, arrivé très vite après … Rédigé par : Qui en serait apte quand on est touché au cœur par un coup de massue ? Dans la même phrase, il passe sans transition du « je » au « nous » : « Nous étions synchrones au premier jour de nous. En travaillant dans une matinale de radio, on est à l’envers du monde normal… Je commence à bosser vers 3 h 30, pour une première revue de presse à 5 h 45, puis je retourne voir les journaux et j’écris celle de 8 h 46, qui dure cinq minutes, plus si je triche un peu. Et quand je me suis retrouvé tout nu, je me suis dit que c’était juste. Lorsqu’il énonce des faits, il utilise des phrases courtes dans une sobriété brute : « Valérie est morte à la Pitié-Salpêtrière le 24 juillet 2009 à 21h40 ». Copyright © 2011 La Cause Littéraire. Je suis pas Socialiste mais j'écoute avec attention votre discours qui me semble aller dans le sens du rapprochement, de la compréhension et de la tolérance dans le simple intérêt des Français et de la France. J’ai eu une proximité avec Sarkozy mais non, pas d’amitié avec Sarkozy, vraiment pas. La force de leur flamme a toujours triomphé de tous les obstacles. Julien Leschiera, édité au Dilettante, avec ses Vies parallèles, en est un. Réussira-t-il à se faire suffisamment confiance ? Mais un jour, il faudra bien trancher entre fidélité au passé et ouverture vers un advenir. Lui, si pudique, se résout à nous dévoiler son intimité. A son ombre a Valérie morte à peine, je dévorais Kathleen et la nuit respirais son sommeil. ! Commencer une nouvelle vie est un difficile pari que Claude aura à gagner. Difficile équilibre auquel il finira par consentir après bien des hésitations. Réforme des retraites Les femmes, premières victimes, et les femmes de Martinique encore plus ! La chronique de Colombe Schneck. "À son ombre", le livre d'un veuf épris de la vie, Les articles et recettes en illimité 0,99€ le premier mois sans engagement. Cette même année 2009, ma femme Valérie mourut, le 24 juillet, dont j’ai vu que c’était la date de naissance du superbe et maudit Jacques Fouroux. Entretien matinal, à la sortie du poste. Valérie a 2 postes sur son profil. L’identité est politique, l’intime est personnel, et les sujets intimes ont tendance à devenir politiques. Je pense que les maranes n’étaient pas si malheureux que ça à l’église et pouvaient être autant authentiquement chrétiens que juifs. La fête venait trop tard. Il s'est prêté au jeu de notre interview «autopromo». La litt�rature comme lieu du plaisir, de l'empathie - tout simplement. Je me suis dit « tu ne vas pas mourir sans écrire sur tout ça : Valérie, sa vie, notre couple, sa disparition, Kathleen, les enfants… ». Quand un élu histrion dénonce une musulmane dans une assemblée régionale et que la seule réaction du ministre de l’éducation nationale est de dire qu’il n’aime pas le voile, on est dans un moment compliqué. veuvage   Car il en faut beaucoup pour accepter de se dévoiler ainsi. Jeune marié, j’avais découvert avec ravissement qu’un concessionnaire automobile de Narbonne s’appelait Spanghero. Matinal, oui, quand j’écrivais des articles ou des bouquins, je pouvais m’y mettre à 5 heures, mais je n’étais pas préparé à me lever toutes les nuits à 2 heures. d'Agen. Aujourd'hui, l’invité est le journaliste et écrivain Claude Askolovitch pour la sortie d'un roman autobiographique, "À son ombre", aux éditions Grasset. Comment réussira-t-il à accepter que cette jeune personne, qui est en plein essor dans sa carrière, désire à son tour empiéter sur son propre territoire et entamer la rédaction d’un roman ? Valerie tu nous manques . « Un homme perd sa femme et en aime très vite une autre »â€¦Claude Askolovitch écrivain a écrit « A son ombre » à la première personne du singulier. Comment vous positionnez-vous par rapport au féminisme, l’un des sujets majeurs dans le débat public actuel ? Au moment de la quarantaine, j’étais grisé, la réussite, l’embourgeoisement, la puissance apparente, je faisais plein de choses qui ne me plaisaient pas… À un moment, j’ai payé. Papa a-t-il vu jouer Puig-Aubert, dont on dit qu’il était un bijou ? Il m'arrivait de croiser son mari, son air un peu fou, les mille idées qui se cognent dans sa tête. Tout fait un peu sens … Ma revue de presse est marquée par la place donnée aux journaux non parisiens, j’ai une routine d’une trentaine de titres qui me fait faire chaque jour un Tour de France, que je commence tantôt par le Sud, avec Nice-Matin, La Provence, tantôt par le Nord, avec Nord-Eclair, la voix du Nord, et chaque jour en passant par Midi-Libre, l’Indépendant, La Dépêche, La République ou la Nouvelle République des Pyrénées, tous les journaux du Centre de la France, et aussi Le Petit Bleu, Sud-Ouest, Ouest France, Paris-Normandie, j’en oublie…. Quand il rapporte les paroles prononcées ou imaginées de son épouse, il use de l’italique. Je soutiens que leur deux vérités se valaient. Je n’aime pas l’idée d’avoir été ce mec-là au moment où elle est partie. Je suis le mec qui raconte à son copain au bistrot ce qu’il a vu dans les journaux, c’est mon côté « Tiens, tu as vu ça ? Bon courage à vous et continuez à ne pas vous taire ! Même si cela lui pèse et qu’il n’en tire aucune fierté, il tombe le masque qui protégeait sa pudeur et se livre sans fard au jugement de ses lecteurs. Vous avez eu une proximité amicale avec Sarkozy, ce qui troublait puisqu’on vous considérait de gauche. Longtemps, cette liaison restera clandestine. Vous êtes pour l’interdiction d’Autant en emporte le vent, de Blow up, pour le licenciement de gens compétents qui font bien leur travail comme ce directeur de musée de San Francisco viré parce qu’il a simplement dit qu’il continuerait à exposer des œuvres d’artistes masculins et blancs ? La revue de presse a-t-elle changé votre regard sur le pays ? Après 9 h le matin, quel est le programme ? C’est juste, mais l’évolution d’une partie de la gauche vers l’identitarisme ne vous inquiète-t-elle pas aussi ? Elle disait souvent : « Il n’y a rien de plus beau que deux petits vieux qui se donnent la main. Ce sont ces personnages-là que j'ai essayé de rendre le moins mal possible, de faire danser dans ce livre. Ils sont non seulement droitisés mais racornis. Ajoutez-le à votre liste de souhaits ou abonnez-vous à l'auteur Claude Askolovitch - Livraison gratuite à 0,01€ dès 35€ d'achat - Furet du Nord Je ressens la culpabilité de ne pas avoir été le compagnon que j’aurais dû être car on ne m’avait jamais dit que Valérie pourrait mourir à quarante-quatre ans ; la culpabilité de ne pas avoir vu qu’elle était malade – mais elle non plus ne l’avait pas vu car elle est morte d’un coup, foudroyée par une tumeur ; culpabilité que ses derniers mots pour moi, après une querelle, furent « laisse-moi » Valérie pouvait être très joyeuse et très sombre, annonçant souvent sa mort par des phrases comme « si un jour je ne suis plus là… » ; et puis la culpabilité de survivre et de retomber amoureux très vite, de Kathleen, me jetant dans cette nouvelle histoire à corps perdu avec le sentiment que j’allais mourir si je ne le faisais pas ; culpabilité d’être heureux et de ne pas être heureux, car Kathleen rencontre un homme fracassé ; culpabilité vis-à-vis de mes grands enfants orphelins pour leur imposer si vite une nouvelle compagne, et vis-à-vis de mes petits enfants avec Kathleen pour les faire grandir à l’ombre de tout ça ; culpabilité vis-à-vis de mon père malade quand Valérie meurt et à qui j’en veux de ne pas être mort à sa place ; culpabilité d’aimer deux femmes, une morte et une vivante… Donc une chaîne de culpabilités, mais je ne suis pas pour autant suicidaire, j’aime trop la vie.
Surnom Amoureux Japonais, Valerie Solanas David Blackwell,